deuxieme classe des mollusques,
LES PTÉROPODES (n).
Nagent, comme les céphalopodes , dans les eaux
de la mer, mais ne peuvent s’y fixer ni y ramper
faute de pieds. Leurs organes du mouvement ne
consistent qu’en nageoires placées, comme des
ailes, aux deux cotes de la bouche. On, n’en connaît
que de petites espèces et en petit nombre,
toutes hermaphrodites.
Lés Glio. ( Clio. Lin. Cligne. Pall. )
Ont le corps oblong, membraneux, sans manteau,
la tête formée de deux lobes arrondis, d'où sortent de
petits tentacules; deux petites lèvres charnues et une
languette sur le devant de la bouche, et les nageoires
chargées d’un réseau vasculaire qui tient lieu de branchies;
l ’anus et l ’orifice de la génération sont sous la
branchiedroite. Quelques-uns leur attribuent des yeux.
” La masse (les viscères ne remplit pas à beaucoup près
l'enveloppe extérieure : l ’estomac est large, l ’intestin
court, le foie volumineux.
L’espèce la plus célèbre {Clio borealis,L.), fourmille dans
les mers du nord, et fait, par soirabondance, une pâture
( i) M. de Blainyilîe réunit mes Ptéropodes et mes gastéropodes, en
une seule classe qu’il nomme Paracéphalophores, et il y place mes Pté-
rapodes comme un ordre particulier, sous le nom d’AponoRRANCHES. Cet
ordre est divise en deux familles; les The'cosomes, qui ont une coquille, çt
Jes Gymnosomes, qui n’en ont pas.
ptéropodbs:. *7
pour lés baleines, quoique*chaque individu ait à peine u»
ipouce de long (i).-
Bruguière en à observé uneiplus grande, et non moins
abondante, dans la mer des Indes ; elle se distingue pat" soé
couleur rose , sa queue échancrée , et son corps partagé en
six lobes par des rainures. Encycl. Méth., pl. des Mollusques,
pl. lxxv, f. i, 2.
U paraît qu’il faut également placer ici
L es Cymbulies de Pérou,
Qui ont une ëù’vélop jïe cartilagineuse où gélatineuse
séù forme dè chaloupe ou plutôt de sabot, nërisséè dë
pëtîtés pointés ën séries longitudinales; l’animal;a deux
grandes ailes à tissu Vasculaire, qui sont’Sès firaücnîés et
ses nagedirës, et entre’elles, dû ‘éô té ouvert, un troisième
lobe plus petit â trois pointes; la bouche aVéc deux petits
tentacules est entre leS ailes, vers le côté fermé de la
coquille ,cet au-dessus deux-petits yeux e't l ’orifice de la
génération, d’où sort une Verge en forme de petite trompe.
La transparence permet de distinguer le coeur, le cerveau
et les viscères au travers des enveloppes (2).
L es L neumodéiimés. (L neumodermon. Cuv. )
Commencent à s’écarter un peu plus des clio. Ils ont
le corps ovale, sans manteau et sans coquilles , les branchies
attachées à la surface , et formées de petits feuillets
rangés sur deux ou trois lignes disposées en H à la partie
opposée à la tête ; les nageoh’es petites'; la bouche garnie
(1) Le Clio borealis, de Pallas (Spîcil., X , pl. 1, f. 18, 19 )’i le Clio
refusa de Fabrieius-.( Faun. grobm, L ., 334 )j et le Clio limacina de Phips
(Ellis, Zoopli., pl. 15 , f. g», io.) , dont Gmeliû fait autant d’espèces différentes,
neqiaraissent que ce seul et mèmè animal;
(a) Voyez Péron, Ann. Mus., X V , pl. 111, f. 10-11. N. B . DatA la
fig. de Cymbulie donnée par M. de Blainv., Malae., x t v i , 3, l’animal est
mis dans la coquille ten sens contraire du véritable. -Notée description repose
sur des observations récentes et répétées de M-. Laurillard.