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aux branchies se terminent l ’un et l ’autre en pointe et
ne forment pas d’opercule; ils manquent même quelquefois.
Leur tube paraît le plus souvent composé de
grains d’une argile ou vase très fine, et est rarement
calcaire.
Les espèces connues sont assez grandes et leurs panaches
branchiaux d’une délicatesse et d’un éclat admirable.
Les unes ont, comme les serpules, sur la partie antérieure
de leur dos, un disque membraneux au travers duquel passent
leurs premières paires de paquets de soies; leurs peignes
branchiaux se contournent en spirale, et leurs tentacules se
réduisent à de légers replis (i),
La Méditerranée en possède une belle et grande espèce,
à tube calcaire comme celui des serpules, à branchies
orangées, etc., Sabella protula, Nob., ou Protula Rudol-
phii, ïtisso (2).
En d’autres il n’y a point de disque membraneuxen avant,
leurs peignes branchiaux forment deux spirales égales (3).
Quelquefois les filets sont sur deux rangs à chaque
peigne (4). ‘ ï ; j
En d’autres encore l’un des deux peignes seulement est
(x) M.Savigny laisse cette division dans les serpules, et en fait ses
S e r p u l e s s p ir a m e l l e s , dont ensuite M. de Blainville a fait son genre Spi-
RAMELLE.
(2) L ’ existence de cette magnifique espèce, et la nature calcaire de son
tube sont incontestables, malgré le doute exprimé ; Dict. des Sc-. nat. ,
Lvn, p. /j32, note. La Sabelle bispiralè [Amphitrite volutacornis , Trans.,
Linn., V I I , vu ,- en diffère fort peu. Je.n’oserais affirmer que c’est la
même que Seb., I , xxix, 1 , mal à propos citée par Pallas et Gmel., sous
Serpula gigantea , car cette figure ne montre pas de disque.
( 3 ) Ce s o n t les S a b e l l e s simples de Savigny. Amphilrite reniformis,
Müll., vers X V I , ou Tubularia penicillus, id., Zool., l x x x ix , 1, 2 , ou
Terebella reniformis, Gmel. ; — Amphilr. infundïbulum, Montag. ,
Trans., Linn., IX , v in ; — Amph. vesiculosa , id., iJb., X I , y.
( 4 ) Ce sont les S a e e l l æ a s t a r tæ , Sav., telles que Sabella grandis,
Cuv., ou Indica, Sav.-; — Tubularia magnifie a , Shaw., Trans. Linn,,
V , ix .
TUBICOLES. 1 9 3
ainsi contourné, et l’autre plus petit; enveloppe la base du
premier {Sabellaunispira , Cuv.; Spirographis spallanzanii,
Viviani Phosph., Mar., pi. tv et v (1) ).
Il y en a dont les branchies ne forment autour de la bouche,
qu’un simple entonnoir, mais à filets nombreux,
serrés et fortement ciliés à leur face interne (2); leurs pieds
soyeux sont presque imperceptibles.
On en a décrit enfin qui n’ont que six filets disposés en
étoile (3).
L e s T é r e b e l l e s . ( T e r e b e l l a . C u v . ) (4)
Habitent, comme la plupart des sabelles, un tube factice;
mais il estcomposé degrains de sable, de fragments de
coquilles; de plus, leur corps abeaucoup moins d’anneaux
et leur tête est autrement ornée. De nombreux tentacules
filiformes, susceptibles de beaucoup d’extension ,
entourent leur bouche, et sur leur col sont des branchies
en forme d’arbuscules et non pas d’éventail.
Nous en avons plusieurs sur nos côtes, confondueslong-
temps\Sous le nom de Terebella conchilega, Gm. (Pall.,
Miscell., IX, 14*22), et remarquables pour la plupart
par des tubes formés de gros fragments de coquilles, et
dont l’ouverture a ses bords prolongés en plusieurs petites
(1) Ce sont les S abelles spirographes de S avigny.
iV. B. Je ne sais à laquelle de ces subdivisions doit être rapportée VAm.
phitrite ventïlabrum, Gm ., ou Sabella penicillus, Linn., éd. XII , à
cause de l’imperfection de lafig. d’Ellis , Corail., pl. xxxni.
(2) Sab. villosa, Cuv., esp. nouv.
(3) Tubularia Fabricia , Gm., Fabr., Faun., Groenl., p. 4Ô0 ; c’est le
genre F abricie de Blainv, P
(4) Linnæus, ed. XII, avait nommé ainsi un animal décrit parKaehler,
et qui pourrait appartenir à ce genre , parce qu’on croyait qu’il perce les
pierres. M. Lamarck a employé ce nom (An. sans vert., p. 824) pour une
IVe're'ide et pour un Spio. Les Térebelles de Gmel., comprennent des
Amphinomes, des Néréides, dès Serpules, etc. Aujourd’hui MM. Savi-
g n y , Montagu., Lamarck , Blainville, emploient ce nom comme moi et
comme je l’avais proposé : Dict. des Sc. nat., II, p. 79.
TOME III* l 3