par les mouvements combinés de leurs polypes.
On a donné le nom de polypiers aux parties communes
de ces animaux composés ; elles sont toujours
formées par dépôt et par couches, comme
l’ivoire des dents; mais tantôt elles s.ont à la surlace,
tantôt dans 1 intérieur dé* l’animal composé.
Ces positions diverses ont donné lieu à l’établissement
des familles de cet ordre.
La première famille ,
L es POLYPES A TUYAUX.
Habite des tubes dont le corps gélatineux commun
traverse l’axe, comme ferait la moelle d’un
arbre, et qui sont ouvertssoit au sommet, soit
aux cotés, pour laisser passer les polypes.
Leurs polypes plus simples paraissent ressembler
principalement aux hydres et aux cristatelles.
L es Tubipob.es. (T ubipoba. L. )
Ont des tubes simples, de substance pierreuse, conle-
nanl chacun un polype. Ces tubes sont parallèles et unis
ensemble de distance en distance par des lames transversales
, ce qui les a fait comparer a des tuyaux d’orgues.
L’espèce la plus connue (Tubipora musica, L.), Seb.,111,
cx > ^9» est d un beau rouge ; ses polypes sont verts et de
la forme d’hydres. Elle abonde dans l'Archipel deslndes (a).
( 0 Lies autres tubipores de Gm., n’appartiennent pas à ce genre; quelques
unes , surtout celles de Fabric, , Faun.Groén., sont peut-être des
tubes d’annelides ; mais c’est à lorsqu’on a supposé un habitant de cette
classe dans l ’espèce ci-dessus. C’est bien un polype. Ployez Quoy cl
Gaina., Zool. de Freye,, pi. 88. -
Il paraît que c’est des tubipores que l ’on doit rapprocher
quelques polypiers fossiles, egalement composés de
tubes simples", tels que les Caténipobes , L am ., où les
tubes sont dressés sur des lignes qui interceptent des
mailles vides (1); les Favosites, id. (2), composés de
tubes hexagones serrés les uns près des autres, etc.
L es Tubulaibes. ( Tubulabia. L. )
Ont des tubes simples ou branchus de substance cornée
, des extrémités desquels sortent et se montrent les
polypes.
Les polypes des tubulaires d’eau douce ( P lum a t e l l e s ,
Bosc. (3) , paraissent fort rapprochés des cristatelles par la
disposition de leurs tentacules.
Nous en avons quelques-unes qui rampent sur les plantes
de nos eaux dormantes (4).
T .à-s T ubulaires marines.
Ont des polypes à deux rangs de tentacules ; 1 extéiieui
Se développant enrayons; l’intérieur se reles^ant en houppe.
Nos côtes en produisent une (Tub. indivisa. Lam.),EUis,
Corail., XVI, c, à tubes simples de deux et trois pouces
de haut, semblables à des brins de paille (5).
L es T ibianes . Lamôur.
Ont des tubes en zigzag qui donnent de chaque angle une
petite branche ouverte (6).
0 ) Tubipora catenulata, Gm., Linu., Amoen. A c ., I , rv, 20.
(2) Çorallium golhlandicum , Amoen. A c ., I , iv, 27 ; Favos.
commune, Lamouroux , Ac., Sol. et Eli., pl. 75_, f. 1, 2.
(3) Lamouroux a changé ce nom enNAïsA .
(4) Tulularia campanulata, Roesel-, III, lxxiiï-lxxv; — Tub. sultana,
Blumenb., Man., trad. f r . , tord. I I , pl. de la p. 10, fig. 9 i
Tub. lucifuga, Vaucher, Bullet, des Sc., Mm. an 12, pl. x ixr f. 6 , 7.
(5) Aj. Tub. ramosa, Ellis, Corail., X V I I , a ; — Tub. muscoïdes,
id ., X V I ,b . ; — Tub. trichoïdes, id., ib., a; — Tub. solitaria, Rapp.,
Ac. n a t . c u r ., X IV , x x x viii , 2.
(6) Tibiana fascïculala, Lamouroux, polyp, flex., pl. v u , f. 3 , a.
Lamouroux place ici les L iagorhs les T élesto et les N éomeius .
petits genres qui seraient peut-être aussi bien près des corallines creuses