
122 ACÉPHALES
M. de Lamarck sépare sous le nom de
G ryphées ( G ryphæa. Lam. )
Certaines huîtres, la plupart fossiles, d’anciennes cou*
elles calcaires et schisteuses, où le sommet de la valve plus
convexe saille beaucoup et se recourbe plus ou moins en
crochet ou en portion de spirale. L’autre valve est souvent
concave. La plupart de ces coquillages paraissent avoir été
libres, quelquefois cependant il y en a qui semblent avoir eu
le crochet adhérent (i).
On n en connaît qu’une espèce vivante (Griph. trica-
rinaia.
L es P eignes’, P èlerines ou Manteaux. ( P ecten. Brug. )
Séparés avec raison des huîtres par Bruguière, quoiqu’ils;
en aient la charnière, sont aisés à distinguer par leur coquille
inéquivalve, demi-circulaire, presque toujours régulièrement
marquée de cotes, qui se rendent en rayonnant du
sommet de chaque valve vers les bords, et munies de deux
productions anguleuses appelées oreillettes, qui élargissent
les côtés de la charnière. L’animal (A rgus, Poli ) n’a qu’un
petit pied ovale ( 2 ) , porté sur un pédicule cylindrique
au-devant d’un abdomen en forme de sac pendant entre
les branchies. Dans quelques espèces, reconnaissables à
une forte échancrure sous leur oreillette antérieure, il y a Un
byssus. Les autres n’adherent point; elles nagent même
avec assez de vitesse, en fermant subitement leurs valves. Le
manteau est entouré de deux rangées defilets , dont l’extérieure
en aplusieurs terminés par un petit globule verdâtre.
La bouche est garnie de beaucoup de tentacules branchus au * 1
crista Ga lli ; — H j o l i s — F ron s, de Gmel. ; et celles que Bruguières a
représentées dans l ’Encyel. méthod., PI. 179-188.
Mais il est presque indubitable que plusieurs de ces prétendues espèces,
sont des variétés l’ une de l ’autre.
Oslr. se mi aurita, Gualt., 84, H. est une jeune aronde oiseau.
(1) V y y . Brug;, Encycl. méthod., vers., PL 189. ■'
: ( 3) C est ee <pe M. Poli nomme mal à propos trachée abdominale
TESTAGES. 1 2 3
lieu des quatre feuillets labiaux ordinaires. La coquille des
peignes est souvent teinte des plus vives couleurs.
La grande espèce de nos côtes ( Ostrea maxima, L. ), a
valves convexes, l’une blanchâtre, l’autre roussâtre, chacune
à quatorze côtes, larges et striées sur leur longueur,
est connue de tout le monde sous le nom de coquille de
Saint-Jacques , de Pèlerine, etc.
Elle se mange.
On peut aussi remarquer la Sole de l’Océan Indien
( Ostr. solea ), Chemn., VII , lxi , 5g5 , à valves extrêmement
minces , presque égales , l’une brune , l’autre
blanche, à côtes intérieures, fines comme des cheveux,
rapprochées deux à deux (1).
L es L imes. (L im a . Brug.)
Diffèrent des peignes par une coquille plus alongée dans
le sens perpendiculaire à la charnière , dont les oreillettes
sont plus courtes , les côtés moins égaux, et qui forme ainsi
un ovale oblique. La plupart ont les côtes relevées d’écailles.
Les valves ne peuvent se joindre dans l’état de vie, et l’ani mal
a-à son manteau une quantité innombrable de filets de
différentes longueurs sans tubercules , et plus intérieurement
un large rebord qui ferme l’ouverture de la coquille,
et forme même un voile en avant. Le pied est petit comme
dans les peignes, et le byssus peu considérable. Les limes
nagent très vite au moyen de leurs valves.
Il y en a une d’un beau blanc dans la Méditerranée
( Ostréa Lima, L. ) , Cliem. VÏI, lxviii , 651 (1).
Elle se mange. 1 2
(1) Ajoutez les quatre-vingt-onze premières espèces à’’ostrea de Gmel. ;
mais il s’en faut de beaucoup que toutes soient établies sur une bonne
critique. Pour les espèces fossiles , consultez Sowerby ( Minéral, concho-
logy. ) , et M. Brongniart, ap. Cuvier, O s s .J v s s ., t. 2,env. de Paris.
(2) Ajoutez Ostrea glacialis , Chemn., VII, l x v i i i , 652-6 5 3 ; — Ostr ■
excavata, ib. 6 5 4 ; — Ostr. fr a g ilis , ib., 6 5 o ; — Ostr. hiaits, Gualt. ,
l x x x v i i i , FF. G. Consultez pour les espèces fossiles Lamarck, Ann. du
M us ., V I I I , p. 4ôi ; Brocchi, Conch. foss. , et Sowerby, min. Conch,