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possèdent uné grande espèce qui habite dans un tuyau de
consistance de cuir (i).
Nous ne pouvons placer qu’ici un nouveau genre
très singulier , que je nomme
C hÆTOPTÈRE. (CSÆTOPTEttUS. GuV. )
A boitche sans mâchoh'esni trompe, garnie en dessus
d’une lèvre à laquelle s’attachent deux très petits tentacules.
Ensuite vient un disque avec neuf paires de
pieds , puis une paire de longs faisceaux soyeux comme
deux ailes. Les branchies en forme de lamés sont attachées
plutôt en dessous qu’en dess us, et régnent le long
du milieu du corps.
On en a une espèce (Chætopteruspergamentaceus, Cuv.)
longue de huit bu dix pouces, et qui habite un tuyau de
substance de parchemin. Elle est de la mer des Antilles
(2),
(1) iV. B. La Phyllodoce maxillosa, de M. Ranzani, nommé Polyo-
domte , par Reinieri, et Ëumolpe maxinta, par Oken paraît fort voisine
de I’A coétes; sa trompe, ses mâchoires sont les mêmes, et ni l’un ni
l’autre genre n’a peut-être été décrit sur des individus assez complets.
Au surplus il reste encore beaucoup d’annélides trop imparfaitement
décrites pour pouvoir être bien caractérisées; telles qu eJYereis coeca,
Fabr., Soc. d’bist. nat. de Copenh., prem. part. , pl. iv, f. 24-28;
— N. longa, id . , ib. , f. 11-1B; — JY. aphroditoïdes, ib ., 4~7 5
ib., f. 11 - 13 ; — Branchiarius quadrangulalus, Montag., Trans., Lin.,
X I I , pl. xiv, f. 5 ; — Diplotes hyalina. id., ib., f. 6 et 7 ; et le prétenduHirudo
branchiata, d’Arohib., Menzies, Trans., Lin., I, pl. xvn ,
f. 3. Je n’ai point placé non plus, faute d’en avoir pu renouveler l’examen,
les Myrianes , ni deux ou trois autres des genres de M. Savigny.
(2) Elle sera décrite plus en détail par MM. Audouin et M. Edw., dans
les Annales des' Sciences naturelles.
T R O IS IÈM E O R D R E D E S A N N É L ID E S .
LES ABRANCHES.
N’ont aucun organe de respiration apparent à
l’extérieur, et paraissent respirer, les unes , comme
les lombrics, par la surface entière de leur peau;
les autres, comme les sangsues , par des cavités intérieures.
On leur voit un système circulatoire clos ,
rempli le plus sduvent de sang rouge , et un cordon
nerveux noueux, comme dans toutes les armé-
lides (1). Il y en a qui ont encore des soies servant
ait mouvement, et d’autres qui en sont dépourvues,
ce qui donne lieu à établir deux familles.
La première famille , celle
Dès ABRANCHES SÉTIGÈRES, ou P o u r v u e s d e s o i e s .
Comprend les lombrics et les naïdes de Linnæus.
L es L o m b r i c s . ( L u m b r i c u s . L.) Yulg. Vers de terre.
Caractérisés par un corps long, cylindrique , divisé
par des rides ên un grand nombre d’anneaux et par une
bouche sans dents, ont dû être subdivisés.
L es L o m b r ic s proprement dits. ( L u m b r i c u s . Cuv.)
Manquent d’yeux, de tentacules, de branchies et de
(0 l'oyez sur l’anatomie et la physiologie des annélides abrauches ,
le mémoire de M. Ant. Dugès , inséré dans les annales des sciences naturelles
de sept. 1828.
TOME I I I .