ligament extérieur. Leur animal ressemble à celui des
myes.
L’espèce la plus connue (Mya Siliqua, L., Cheron., XI,
iç)3 f. ig4 ) , vient de la mer glaciale.
Les Panopes ( Panopea. Mesnard. Lagr. )
Ont en avant du renflement calleux des précédentes une
forte dent, immédiatement sous le sommet, qui croise avec
une dent pareille de la valve opposée} caractère qui les
rapproche des solens. On en connaît une grande espèce,
des collines du pied de l’Apennin, oû.’ elle est si bien conservée
qu’on l’a crue quelquefois tirée de la mer (4).
Peut-être pourrait-on en séparer une autre espèce fossile,
qui ferme presque entièrement au bout antérieur (5).
On peut mettre à la suite de ces diverses modifications des
myes ,
L es Pandores. B ru g ,
Qui ont une valve beaucoup plus plate que l’autre, uu
ligament intérieur placé en travers, accompagné en avant
d’une dent saillante de la valve plate. Le côté postérieur de
la coquille est alongé. L’animal rentre plus complètement
dans sa coquille que les précédents , et ses valves ferment
mieux, mais il a les mêmes moeurs.
On n’en connaît bien qu’une espèce de nos mers (r).
Ici viennent encore se grouper quelques petits
genres singuliers.
L e s B v s s o m ie s . C u v .
Dont les coquilles, oblongues et sans dent marquée, 4 5
(4) Mya glycimeris, L ., Chemn., V I , iii. Une espèce très voisine ,
mais un peu plus courte, habite la Méditerranée. Il y en a une autre fossile
près de Bordeaux.
(5) Panope de Faujas , Mesnard Lagr., Ann. Mus., IX , xu.
C’est dans ce voisinage que doivent venir sans douté les Saxicaves de
M. Fleuriau de Bellevue, petites coquilles creusant l’intérieur des pierres.
Vid., Roissy, V I , 441 • 5
‘( i ) Tellina incequivalvls. Chemn. , V I , x i , 106, et pour l’animal
Poli., I I , xv, 7.
ont l ’ouverture pour le pied à peu près dans le milieu
de leurs bords et vis-à-vis des sommets.
Ils pénètrent aussi dans les pierres, les coraux.
O11 en a un très nombreux dans la mer du Nord, qui est
pourvu d’un byssus (t).
L e s H i a t ELl e s . ( H i a t e l l a . Daud. )
Ont la coquille bâillante, pour le passage du pied,
vers le milieu de ses bords , comme les précédents, mais
leur dent de la charnière est un peu plus marquée. Leur
coquille a souvent en arrière des rangées d’épines saillantes.
Elles se tiennent dans le sable, les zoophytes, etc.
La mer du Nord en possède une petite (2).
L e s S o l e n s . ( S o l è n . L . )
Ont aussi la coquille seulement bivalve * oblongue ou
alongée, mais leur charnière est toujours pourvue de
dents saillantes et bien prononcées, et leur ligament
toujours extérieur.
Les Solens proprement dits. ( Solen. Cuv.) Vulgairement
manches de couteau.
Ont la coquille en cylindre alongé , et deux ou trois
dents à chaque valve, vers l’extrémité antérieure par où
sort le pied. Celui-ci est conique et sert à l’animal à s’enfoncer
dans le sable qu’il creuse avec assez de vitesse quand
il aperçoit du danger.
Nous en avons plusieurs le long de nos côtes (3).
(1) Mytilus pholadis, Müll., Zool., Dan., l x x x v i i , 1, 2 , 3 , ou mya
byssifera, Fabr., Grënl.
(2) Solen minutus, L ., Chemn., V I , v i , 5i , 5a , ou mya arctica,
Fabric., Groënl. qui paraît le même que Yhiat. à une fente, Bosc., coq.,
I I I , x x j , i ; — Yhiat. à deux fentes, id., ib., 2.
(3) Solen vagina, Chemn., VI, IV, 26-28 ; — S. siliqua , ib., 29 ; —->■
S'• ensis, ib., 3o; — S. nyaximus, ib,, v, 35; — S. cultellus , ib., 3y.