geons. Néanmoins il se propagent aussi par des
oeufs.
* . »
L E P R EM IE R O R D R E D E S P O L Y P E S ,
O u LES POLYPES CHARNUS. .Vulg. O r t i e s d e
MER. FIXES*.
Comprend des animaux charnus-, qui ont l’habitude
de se fixer par leur base, mais dont
plusieurs peuvent aussi ramper sur cette base,
ou la détacher tout-à-fait, et nager ou se laisser
emporter au mouvement des eaux ; le plus souvent
ils se bornent à épanouir plus ou moins
l’ouverture de leur bouche,. laquelle leur tient
aussi lieu d’anus. Elle est entourée de tentacules
plus ou moins nombreux, et donne dans un
estomac en cul-de-sac. Entre ce sac intérieur et la
peau extérieure, est une organisation assez compliquée
, mais encore obscure , consistant surtout en
feuillets verticaux et fibreux, auxquels adhèrent
les ovaires, semblables à des fils très entortillés.
Les intervalles de ces feuillets communiquent avec
l ’intérieur dés tentacules; et il paraît que l’eau
peut y entrer et en sortir par de petits orifices du
tour de la bouche ;’ du moins l’actinie la fait-elle
jaillir quelquefois par là (i).
(1) Voyez Spix, Ann. Mus,, X I I I , xxxm , f. i -S.
L e s A c t i n i e s . (A c t i n i a . L . )
Leur corps charnu, souvent orné de couleurs vives,
développant des tentacules nombreux , et placés autour
de la bouche sur plusieurs rangs comme les pétales
d’une fleur double, leur a fait donner le nom
d'anymones de mer. Elles sont infiniment sensibles à la
lumière, et s’épanouissent ou se ferment selon que le
jour est plus ou moins' beau; lorsqu’elles retirent leurs
tentacules, l’ouverture d’où ces organes sortent, se
contracte et se referme sur > eux comme celle d’une
bourse.
Leur force de reproduction n’est guère moindre que
celle des polypes à bras; elles repoussent les parties qu’on
leur coupé, et peuvent se multiplier par la division. Leur
génération ordinaire est vivipare. Les petites actinies
passent de l ’ovaire dans'l’estomac et sortent par la
bouche. Ces zoophytès dilatent beaucoup leur bouche,
quand ils ont faim. Ils dévorent toute sorte d’animaux,
et spécialement des crustacés, des coquilles, de petits
poissons qu’ils saisissent avec leurs tentacules, et digè-
i-ent assez promptement ( 1 ).
L es A ctinies pro p r emen t dites.
Se fixent par une base large et plate.
Les espèces les plus communes sur nos côtes, sont
L’Actinie coriace. ■ ( Act. senilis (2). L. )
Large de trois pouces ; à ênveloppe coriace, inégale ,
orangée , à tentacules sur deux rangs , de longueur mé-
(1) Diquemare , Journ. de Phys., 1776, juin, p. 5 i 5. et le Mémoire
sur les Polypes et les Actinies, par M. Rapp -, Weimar, 1829, in-4°.
(2) C’est à la fois l’Actinia senilis , Crm., Diquemare , Trans. phil.}
tome L X Ï I Ï , pl. x v i , f. 10, et pl. x vu , f. i î ; VActinia crassicornis, Bas-
ter, X I I I , 1 ; VAct. digitata, Zool. dan., CXX XIII, et ’A ct. holsatica,
ib., CXXXIX.