Elle ne passe guères trois pouces de longueur, et sa lame
de corne est grêle et aiguë comme un stilet.
Les Sépiotheutes. Blainv. (Chondrosepia. Leukard).
Ont le sac bordé tout du long, de chaque côté par les
nageoires, comme dans les seiches j mais leur coquille est
cornée, comme dans les calmars (i).
Les Seiches proprement dites. (Sepia. Lam.)
Ont les deux longs bras des calmars, et une nageoire
charnue régnant tout le long de chaque côté de leur sac.
Leur coquille est ovale, épaisse, bombée, et composée d'une
infinité de lames calcaires très minces, parallèles, jointes ensemble
par des milliers dewpetites colonnes creuses, qui vont
perpendiculairement de l’utie à l’autre. Cette structure la
rendant friable, on l’emploie, sous le nom d os de seiche,
pour polir divers ouvrages, çt on la donne aux petits oiseaux
pour s’aiguiser le bec.
Les seiches ont la bourse à l’encre détachée du foie , et
située plus profondément dans l’abdomen. Les glandes
des oviductus sont énormes. Elles déposent leurs oeufs
attachés les uns aux autres en grappes rameuses, assez
semblables à celles des raisins, et qu’on nomme vulgairement
raisins de mer.
L’espèce répandue dans toutes nos mers (Sepia officina-
lis, £.) , Rondel., 498, Séb., III, m , atteint un pied et
plus de longueur. Sa peau est lisse, blanchâtre, pointillée
de roux.
La mer des Indes en produit une à peau hérissée de tubercules
(Sepia tuberculata} Lam. ) , Soc. d’hist. nat.,
pi. I, fig. 1 (a)-
(1) Chondrosepia loligiformis , Leukard., ap. Ruppel. , voyage ,
A n . sans vert., pl. 6 , f. 1.
(2) On trouve parmi les fossiles de petits corps arme's d’une épine, qui
sont des bouts d’os, de seiches. C’est le genre Béloptère , Deshayes,
Voyez ma note à ce sujet, Ann. des sc. nat., I I , x x , 1,2.
D’ autres fossiles, mais pétrifiés, paraissent avoir de grands rapports
avec des becs de seiches. Ce sont les Ryncholithes de M. Faure Biguct.
Voyez Gaillardot, Ann. sc. nat., I I , 485 , et pl. xxn , et d’Orbigny, ib.,
pb Vi.
CÉPHALOPODES. 1 7
Linnæus réunissait dans son genre
D e s N a u t i l e s . ( N a u t i l u s . L. )
Toutes les coquilles contournées en spirale, symétriques
et chambrées , c’est-à-dire divisées par des cloisons
en plusieurs cavités, et les supposaitbabilées par des
céphalopodes. Une d’elles appartient en effet à un céphalopode
très semblable à une seiche, mais à bras plus
courts ; c’est le genre
Des Spirules. (Spirula. Lam.) #
Dans l’arrière de leur corps de seiche, est une coquille intérieure
qui , toute différente qu’elle est de l’os de'seiche,
pour la figure, n’en diffère pas beaucoup pour la formation.
Qu’on se représente que les lames successives, au lieu de
rester parallèles et rapprochées, sont concaves vers le corps,
plus distantes, croissant peu eu largeur, et faisant un angle
entre elles, on aura un cône très alongé , roulé sur lui-
même en spirale dans un seul plan, etdivisé transversalement
en chambres.Telle est la coquille de la spirule, qui a de plus
ces caractères, que les tours de spire ne se touchent point,
et qu’une seulecolotine creuse, occupant le côté intérieur de
chaque chambre, côntinue son tuyau avec ceux des autres
colonnes, jusqu’à l’extrémité de la coquille. C’est ce qu’on
nomme le syphon.
On ne connaît qu’une espèce, dite vulgairement, à
cause de sa forme, Cornet de postillon (Nautilus spirula ,
L .) , List., 55o , 2.
Les NatjtiLes proprement dits.
Ont une coquille qui diffère des spirules, en ce que les
lames croissent très rapidement, et que les derniers tours de
spire, non-seulement touchent, mais enveloppent les précédents.
Le syphon est au milieu de chaque cloison.
L espèce la phsscomm\ine(Nautiluspompilius, L.), List.,
551, est très grande, d’un beau nacre en dedans, couverte
en dehors d’une croûte blanche, variée de bandes ou de
flammes fauves.
TOME I I I . 2