C’est peut-être à la suite des corallines que doit être placée
L’Anadiomène. Lamouroux.
Vulgairement connue sous le nom de mousse de Corse ,
et si utilement employée comme vermifuge. Elle se compose
d’articulations régulièrement disposées en branche,
de substance un peu cornée recouverte d’un enduit gélatineux
(i).
Parmi ces productions sans polypes apparents , qug l’on
rapporte par conjecture aux polypiers , il en est peu de plus
singulières que
L es A cétabules. ( A cetabulum. Lam.'J
Ulietige grêle et creuse porte une plaque ronde et mince,
comme un parasol, striée en rayons , crénelée au bord,ayant
au centre un petit disque lisse entouré de pores. On n’y
aperçoit point de polypes. Les rayons de son disque sont
creux et contiennent des grains verdâtres , ce qui l’a fait
regarder comme une.plante par Cavoîini m
Il y en a une dans la Méditerranée. ( Tubularia acetabulum,
Gm.) Donat., Adr., III, Tournef., Inst. cccxvm.(3)
Les Polyphyses. ( Polyphysa. Lara. )
Ont, comme les précédents, une tige grêle et creuse, mais
(1) Anadiomenefidbeïlata, Larnour., Pol., flex., xiv, f. B, et App., ad
Sol. et Eli., pl. 69, f. i 5 et 16.
N. B. Les G alaxaures et les L tagores forment le genre D ichotomaire
de Lamark.; mais ce ne sont pas, comme le croit ce naturaliste ,• des
polypiers vaginiformes , car leur tube ne contient aucun polype.
(2) Je ne trouve pas au pourtour les ouvertures dont parle M. La-
marck. Les tubes qui forment les rayons, sont clos Les prétendus tentacules,
décrits par Donati, étaient des corps étrangers. Ni I’Acétabule ,
ni la P olyphyse , ne sont des polypes vaginiformes.
IV. B. Depuis ma première édition, M. Rafcneau de Lille, a présenté
à l’Académie un mémoire où il considère l’acétabule comme urt
végétal de la famille des conferves.
(3) A], VÂcétabulepetit godet, Zool. deFreyc., pl. x c , f. 6 , 7.
A PO LY P IE R S. 3 c»9
qui porte à son sommet un paquet de petites vessies doses,
au lieu d’un disque formé de tubes (1).
La troisième famille,
L e s POLYPES CORTICAUX.
Comprënd les genres ou les polypes se tiennent
tous par une substance commune, épaisse, charnue
ou gélatineuse, dans les cavités de laquelle ils
sont reçus, et qui enveloppe un axe de lorme et
de substance variables. Les polypes de ceux que 1 on
a observés, sont un peu plus composés que les précédents;
et se rapprochent davantage des actinies.
On distingué dans leur intérieur un estomac, duquel
partent huit intestins , dont deux se prolongent
dans la masse commune, et les autres se terminant
plus tôt paraissent tenir lieu d’ovaires (2).
On la subdivise en quatre tribus.
La première est celle
DES CÉRATOPHYTES.
Où l’axe intérieur est d’apparence de bois ou de
corne et fixé : on en connaît deux genres, fort
nombreux l’un et l’autre.
L e s à n t i p a t h e s . ( A n t i p a t h e s . L in .) Vulgairement
C o r a i l n o i r .
Ont la substance branchue et d’appai'enee ligneuse
(1) Po l. aspergillum, Larnour., Ap. ad Sol. et Eli., pl. 69, f. 2-6, ou
Fucuspeniculus, D. Turner., fuc., IV, pl. 228.
(2) M. Savigay a publié sur ces animaux des observations, non moins
intéressantes, que celles qu’il a faites sur les ascidies composées.