celui des animaux articules. Nous en ferons notre
dernière classe, celle des C i r r h o p o d e s .
PREMIÈRE CLASSE DES MOLLUSQUES ,
LES CÉPHALOPODES (i).
Leur manteau se réunit sous le corps, et forme
un sac musculeux qui enveloppe tous les viscères.
Ses cotés s étendent dans plusieurs en nageoires
charnues. La tete sort de l ’ouverture du sac ; elle
est ronde , pourvue de deux grands yeux , et couronnée
par des bras ou pieds charnus^ coniques,
plus ou moins longs, susceptibles de se fléchir en
tout sens, et très vigoureux, dont la surface est
armee de suçoirs ou ventouses par lesquels ils se
fixent avec beaucoup de force aux corps qu’ils embrassent.
Ces pieds servent à l’animal à saisir,
à marcher et à nager. Il nage la tête en arrière,
et marche dans toutes les directions, ayant la tête
en bas et le corps en haut.
Un entonnoir charnu, placé à l’ouverture du sac,
devant le col, donne passage aux excrétions.
Les céphalopodes ont deux branchies placées
dans leur sac, une a chaque cote, en forme de * il
(i) M. de Blainville a change' ce nom en Céphalophores.
M. de Lamarck avait d’abord re'uni mes Céphalopodes et mes Gastéropodes,
sous le nom de Céphalés,- mais ayant ensuite multiplie'les classes,
il a repris celui de ce'phalopodes.
feuille de fougère très compliquée ; la grande veine
cave, arrivée entre elles, se partage en deux, et
donne dans deux ventricules charnus situés chacun
à la base de la branchie de son côté , et qui y poussent
le sang.
Les deux veines branchiales se rendent dans un
troisième ventricule placé vers le fond du sac , et
qui porte le sang dans tout le corps par diverses
artères.
La respiration se fait par l’eau qui entre dans le
sac, et qui en sort au travers de l’entonnoir. Il paraît
qu’elle peut même pénétrer dans deux cavités
du péritoine que les veinés caves traversent en se
rendant aux branchies, et qu’elle peut agir sur le
sang veineux par le moyen d’appareils glanduleux
attachés à ces veines.
Entre les bases des pieds est percée la bouche,
dans laquelle sont deux fortes mâchoires de corne,
semblables au bec d’un perroquet.
Entre les deux mâchoires est une langue hérissée
de pointes cornées ; l’oesophage se renfle en jabot,
et donne ensuite dans un gézier aussi charnu que
celui d’un oiseau, auquel succède un troisième estomac
membraneux et en spirale, où le foie, qui
est très grand , verse la bile par deux conduits.
L’inlestin est simple et peu prolongé. Le rectum
donne dans l’entonnoir.
Ces animaux ont une excrétion particulière, d’un
noir très foncé, qu’ils emploient à teindre l’eau de