Dans les moules proprement dites le sommet esî tout près
de l’angle aigu.
Il y en a de striées et de lisses.
La Moule commune. ( Mytiltis edulis. L. )
Est répandue en abondance extraordinaire le long de
toutes nos côtes, où. elle se suspend souvent en longues
grappes, aux rochers, aux pieux , aux vaisseaux, etc. Elle
forme un article assez important de nourriture, mais elle
est dangereuse quand on en prend trop (i).
On en trouve quelques-unes à l’état fossile (a).
M. Delamark a séparé des moules
Les Modioles. ( Modiolus. Lam. g
Où le sommet est plus bas et vers le tiers de la charnière.
Ce sommet est aussi plus saillant et plus arrondi, ce qui
rapproche davantage les modioles de la forme ordinaire
des bivalves(3).
On pourrait en séparer encore
Les Lithodomes. ( Lithodomus. Cuv. }
Qui ont la coquille oblongue presque également arronçtie
aux deux bouts , et les sommets tout près du bout antérieur.
(1) Ajoutez Mytïlus barbatus, L. , Chemn., VIII, lxxxiv, 749; —
M. angulatus, ib., 756; — M. bidens, ib., 7/f2 > 74^5 — M. afer, ib.,
lxxxiii , 739-741 ; — M. smaragdinus, ib., 745 ; — M.. versicolor, ib.,
748; — M. linèatus, 753 ; — M. exustus, ib., 754 ; — M. strialulus ,
ib., 744; — M. bilocularis, ib., lxxxii, 736; — M. vulgaris, ib., 732 ; —
M . saxatilis, Rumph. Mus., xlvi , D. ; .— M. fulgidus, Argenv., Xxn,
D .; probablement le même que Mya perna, Gm., Chemn., VIIT, txxxm,
738; — M. azureus, ib., H. ; — TI. murinus, ib., K. ; — M. puniàeus,
A dans., I , x v , 2; —• M. niger, ib., 3 ; — M. loevigatus, ib., 4 , etc.;
mais il faut remarquer que plusieurs de ces espèces pourraient bien rentrer
les unes dans les autres.
(2) M. Brongniart a cru devoir en faire un sous-genre qu’il nomme
Mytiloide. ( Ap. Cuv ., ossem. foss., tome I I , pl. I I I , f. 4- )
(3) Mytilus modiolus, Chemn, V I I I , r.xxxv , 757-760, et celui de
Miill., Zool. dan., I I , liii, qui paraît d’une autre espèce; — M. discors,
Chemn., V I I I , l x x x x s v , 764-68; — M'. tesiâcoùs, Knorr., Verg 11., I\T|
v , 4 ,;!etc.
lisse suspendent d’abord aux pierres , comme les moules
communes, mais ensuite ils les percent pour s’y introduire
et y creusent des cavités , dont ils ne sortent plus. Unefois
qu’ils y ont pénétré , leur byssus ne prend plus d’accroissement
(1).
L’un d’eux ( Mytilus lithophagus. L. ), Chemn. VHI ,
lxxxii, 729? 73o, est fort • commun dans la Méditei-
ranée, où il fournit une nourriture assez agréable, a cause
de son goût poivré.
Il y en a un [Modiola. caudigera, Encycl., pl. 221, f. 8.),
qui a au bout postérieur de chaque valve un petit appendice
très dur, qui lui sert peut être à creuser sa demeure.
L es Anodontes. ( Anodovtes. Brug. ) Vulgairem.
Moules d’étang.
Ont l ’angle antérieur arrondi, comme le postérieur;
et l ’angle voisin de l’anus obtus et presque rectiligue;
leur coquille mince et médiocrement bombée , n’a point
de dents du tout à la charnière, mais seulement un l i gament
qui en occupe toute la longueur. L animal
( Limnoea, Poli ) manque de byssus : son pied, qui est
très grand, comprimé, à peu près quadrangulaire, lui
sert à ramper sur le sable ou sur la vase. Le bout postérieur
de son manteau est garni de beaucoup de petits
tentacules. Les anodontes vivent dans les eaux douces.
Nous en avons ici quelques especes, dont une fort
(2) M. Sowerby a contesté ce fait, qui a cependant un bon garant dans
M. P o li, témoin oculaire; T'est, neap., Il, p- 215. La pl. xxxji du meme
ouvrage, fi g. to , 11 , 12 , i3 , prouve aussi que l ’animal du lithodome
ressemble aux moules et non pas aux Pholades, ni aux Petrïcoles.
La,manière dont les Lithodomes , les Ph o la d e s , les Pelricoles et quelques
autres bivalves creusent les pierres , a donne lieu a des discussions ,
les uns croient y voir l ’effet de l’action mécanique des valves; d auti es celui
d’ une dissolution. T^oy. lemém. de M, Fleuriau de Belle vue, Journ.
de phys., floréal, an x,p. 345; Poli, Test, neap., I l, 2i5 e tE dw . Oslei.,
Trans. phil., 1826, 3e part., p. 3^42• Tout examen fait, la première de
ces opinions , quelques difficultés qu’elle présente., nous paraît encore la
plus probable.