uns ont cru voir des vaisseaux nourriciers, les autres
des trachées, mais sans preuve. Il est impossible d’observer
dans ces animaux une vraie circulation ; mais
il parait y avoir, dans plusieurs, un ou deux cordons
nerveux, partant d un anneau qui entoure la bouche,
et régnant sur toute la longueur du corps, à
la face interne de l’enveloppe.
L intestin est généralement droit, assez larg'e ;
l ’oesophage est assez souvent plus mince, e t , dans
quelques espèces on remarque un estomac plus
ample et plus robuste. Les organes intérieurs de la
génération consistent en de très longs vaisseaux
contenant la semence ou les oeufs, et prenant leur
issue à des points différents selon les genres.
L es Fil aires. (F il a r ia . JL. )
Ont le corps alongé et grêle, en forme de fil, percé
en avant dune bouche ronde j elles ressemblent beaucoup,
à 1 extérieur, aux gordius. Il s’en trouve principalement
dans les eavités des ànimâux qui ne comniu-
niquent point au dehors, dans la céllulosité , et jusque
dans 1 épaisseur des muscles et le parenchyme des viscères;
elles y sont quelquefois en paquets et en quantités
innombrables, enveloppées dans des espèces de
capsules. Il s en trouvé même dans les insectes et dans
leurs larves, et jusque dans la cavité Viscérale de p lu sieurs
mollusques.
L’espèce la plus célèbre d'e ce genre èst
Le Ver de Medine ou de Guin.ee. ( Filana Medinensis.
Gm. Eneyci. XXIX. 3. )
1res commun dans les pays chauds, où il s’insinue
sous la peau ds l’homme, principalement aux jambes ;
s’y développe jusqu’à dix pieds de longueur et plus , si
l’on s’en rapporte à quelques auteurs; peut y subsister
plusieurs années, sans causer de sensations très vives, mais
y produit aussi quelquefois des douleurs atroces et des
convulsions, selon les parties q u ’ il attaque. Quand il se
montre au dehors , on le saisit et le retire avec beaucoup
de lenteur , de peur de le rompre. Il est gros comme un
tuyau de plume de pigeon. Son caractère distinctif est
d’avoir le bout de la queue pointu et Crochu (i).
L e s TR iGH o a épH A L E S . ( T r Ic h o c e p h a l u s . )
Ont le Corps rond, plus gros en arrière et mince
comme un fil en avant. Cette partie grêle se termine par
une bouche ronde.
Le plus connu est
Le Tr. de l’hornme. ( Trichoc. dispar. Rud. ) Goetz. VL i-
5. Encycl. XXXllï. i -4* Vulgairement Ascaride à queue
en fil.
Long d’un à deux pouces, dont la partie épaisse n’occupe
que le tiers. Dans le mâle , cette partie est roulée en
spirale, et l’on voit un petit pénis qui sort près de la
queue. La femelle l’a plus droite , et simplement percée
à l’extrémité.
C’est un des vers les plus communs dans les gros intestins
de l’homme, et qüi se multiplie outre mesure dans
Certaines maladies (2).
On a distingué des trichocéphales,
Les Tiuchostomes. Rud. ( CapillariA. Zeder. )
Dont la partie antérieure ne s’amincit que par degrés (3).
(1) Pour le$ autrés Glaires^ voyez Rud., Hist., I î , 5y, Syn., p. 1.
iV. B . M. Rudolphi, dans son Synopsis , a supprimé l e genre H amu-
i.aire , que l ’on caractérisait par deux petits GlamenLs a la bouche. Il s est
trouvé, à l’observation , que c’étaient des organes males places a 1 extrémité
postérieure.
(2) Pour les trichocéphales des animaux, voyez Rudolp., Ent., I I ,
86, et Syn., p. 16.
(3) Voyez Rudolphi, Syn., 13,