
 
		M.  Delamarck  nomme  O phiures  celles  qui  ont  autour  
 tl’un  disque central cinq  rayons  non branchus ; mais on doit  
 encore distinguer 
 Celles  ou ces  rayons  sont  garnis de  chaque  côté  d’épines  
 mobiles;  les  petits  pieds  charnus  sortent  aussi  de  chaque  
 côté  d’entre  les  bases  de ces épines(i). 
 Et  celles  où  n’ayant point  d’épines latérales,  mais  étant  
 garnis  d’ecailles imbriquées  ,  ces  rayons  ressemblent à des  
 queues de  serpents. Ledisque  central a ,  dans  chaque  intervalle  
 des  rayons  ,  à  la  face  où  est la bouche ,  quatre  trous  
 qui  pénètrent  dans  l’intérieur  ,  et  servent  peut-être  à  la  
 respiration,  ou,  selon  d’autres, à  la-sortie des oeufs.  Il  n’y  a  
 de  pieds  que  dans  cinq  sillons  courts,  qui  forment  une  
 étoile autour de la bouche  (2). 
 Les  Gorgonocephales,  Leach  (3)  ,  nommées  Euryales  
 par M. Delamarck sont celles où  les rayons  se divisent dicho-  
 tomiquement.  U  y  en  a  où  cette  division  commence  dès  la  
 base  des rayons,  et qui  présentent  l’apparence  d’un  paquet  
 de serpents;  on  les  a  nommées  vulgairement  Têtes  de Méduse  
 (4).  La base de chaque rayon a  deux trous pénétrants. 
 Mais il  y7 eu a aussi ou la division  ne commence qu’au bout  
 du  rayon  et  se répète  peu  (5). 
 On  doit encore  plus  séparer  des autres astéries 
 Les Alecto de  Leach  .  que M.  Delamarck  appelle  Coma-  
 tules.  Elles  ont  cinq  grands  rayons articulés,  divisés cha- 
 (1)  Ast.  nigra.  Müll., Zool.,  d.,  XCIII; — A s t.  tricolor,  ib  , XCYII; 
 —  Ast.  fragilis,  ib.,  XCVIII ;  —  Ast.filiformis ?  ib.,  LIX ; _Ast. 
 aculeata  ,  Link.,  XXV J  ,  42 ,  IMiill.,  Zool.  dan.,  XCXIX; —  Ophiura  
 echinata,  Lam., Encycl., C X X IV ,  2,  3 ;  —   Oph.  eiliaris,  ib.,  4 ,  5 ; 
 —   Oph. lumbricalis,  ib.,  I. 
 (2)  Asterias  ophiurd,  Lin  ,  ou  Ophiura  lacerlosa  ,  Lam.;  Encycl.,  
 C X X II1,  1  , CXXII;  —   Oph.  texlurata,  ejusd., Link.,  II , 4, Encycl.,  
 CXXIII,  2,  3  —   Oph.  cuspidîfera ,  Lam.?  Encycl.,  CXXII, 5- 8. 
 (3)  Zool.,  Miscell,,  n°  16,  p.  5 i. 
 (4)  Asterias ,  caput Medusce,  L.  ( Euryale  asperum,  Lam.  ) ,  Link.,  
 X X ,  32, Encycl.,  CX X V II;  —  Euryale  muricatum,  ib.,  CXXVIII  et  
 .CXXIX; —  Asterias  euryale,  Gm.  (Eûryale costosum ) ,  ib.,  CXXX •  
 Link,, X X IX  et XX X. 
 (5)  Euryale palmiferum f Lam,, Encycl., CX X Y 1. 
 cun  en  deux  ou  trois,  qui  portent  deux  rangées  de  filets  
 articulés ;  ces cinq  rayons  s’attachent à  un  disque pierreux,  
 qui  porte  encore  du  côté  opposé  à  la bouche  ,  une,  deux  
 ou trois rangées  d’autres  filets  articulés sans branches,  plus  
 courts et  plus minces que  les  grands  rayons,  et qui, dit-on,  
 leur servent  à  se cramponner.jLesac qui  contient les  viscères  
 est au centre [des  grands  rayons ,  ouvert  d’une  bouche  en  
 étoile,  et  d’un  autre  orifice  tubuleux  qui  pourrait  être  
 l’anus  (1). 
 C’est près  des C o m a t u l e s  que  doivent être placés  
 L e s   EwcRmEs.  ( E n c r o t u s .  Guettard.  (2)  ) 
 Que  l ’on  pourrait  définir  (3)  des  comatules à disque  
 prolongé en  une tige divisée en  un grand  nombre d’articulations. 
   Leurs branches  elles-mêmes sont articulées et  
 divisées  dichotomiquement  en  rameaux,  portant  des  
 rangées  de  filets  tous  articulés,  et  la  tige  en  porte  de  
 plus  petits à diverses  hauteurs;  au centre  des  rayons est  
 la  bouche,  et sur  un  côté  l ’anus. 
 II  n’v  en  a ,  dans les mers  d’Europe , qu’une  très petite  
 espèce  (Pentacrinus  europoeus,  Thomson , Monogr.),  qui  
 s’attache  à  divers  iithophytes. 
 Les mers des pays chauds en produisent de  plusrgrandes  
 et  plus  compliquées,  telles que  ,  Encr.  asterias,  Blum.;  
 Isis aster. ,  Linn. 
 Mais  les  enclines fossiles  sont  très nombreux  et varient  
 assez dans  le  détail  pour  qu’on  les  aitdivisés  en  plusieurs  
 sous-genres,  d’après  la  composition  ducorps  central  placé  
 au  sommet  de  la  tige ,  et  duquel  partenles  grands  rayons. 
 Ce  corps peut être  formé de  pièces  articulées  avec la  tige,  
 et portant  les  rayous par des articulations  semblables.  Alors 
 (1)  Asterias multiradiata , Miscell.  Zool.,  loc.  eit.,  L .,  Link.,  X X ,   
 33, XX II,  34,  Encycl., CXXV; —  A s t. peclinala,  L ., Link., XXXVII,  
 66,  Encycl.,  CX X lY ,  6 ,  Égypt.,  Echin., 1,  1,  2,  etc. 
 (2)  Acad,  des  Sc.,  1^55,  p.  224. 
 (3)  Voyez  Scbweigger ,  histoire des Mollusques,cl Zoophytes, p.  52B,.