T9 ^ ANNÉLIDES
branches formées des mêmes fragments, et sërvônt à loger
les tentacules.
Le plus grand nombre a trois paires de branchies, qui, dans
celles dont le tube a des branches, sortent par un trou qui
leur est destiné (i).
L es Amphitrites. (Amphitrite. Cuv. ) (2)
Sont faciles à reconnaître à des pailles de couleur dorée
, rangées en peignes ou en couronne, sur un ou
sur plusieurs rangs, à la partie antérieure de leur tête,
où elles leur servent probablement de défense, ou peut-
etre de moyen de ramper ou de ramasser les matériaux
de leur tuyau. Autour de la bouche sont de très nombreux
tentacules, et sur le commencement du dos, de
chaque côté, des branchies en formes de peignes.
Les unes se composent des tuyaux légers, en forme de
cônes réguliers, qu’elles transportent avec elles. Leurs
pailles dorées forment deux peignes; dont les dents sont
dirigées vers le bas. Leur intestin très ample et plusieurs
fois replié, est d’ordinaire plein de sable (3).
(1) Ce sont les T érebelles simples de M. Savigny , telles que : Tereb.
médusa, Sav., Eg., Annel., I, f. 3 ; — Ter. cirrhata, Gm., Müll., vers,
X V 5 — Ter. gigantea, Montag., Trans. Linn., X I I , n ; — T. nebu-
losa, id., ibid., l a , a ; — T. constrictor, id., ibid., i 3 , i ; — T . Venus-
ta , ib., 2; il en nomme aussi une T . cirrhata, ib., X I I , 1 ; mais qui ne
paraît pas la même que celle de Müller. Ajoutez T. variabilis, Risso, etc.
N. B . M. Savigny a encore deux divisions de térebelles, ses
T . P h y z e l iæ , qni n’ont que deux paires de branchies, et ses T . IdAliæ
qui n’en ont qu’une. Parmi ces dernières viendraient Amphitrite cristata,
Müll., Zool. Dan., lxx , 1, Amph. venlrieosa, Bosc., vers ,1 , v i , tf-6.
(2) Ce genre tel qu’il est dans Müller, Bruguières, Gmelin, Lamarck,
comprend aussi des Térebelles et des Sabelles.
Je l ’ai réduit, en 1804 (Dict. des Sc. nat., II, p. 78), à ses limites actuelles
; depuis lors M. de Lamarck a changé mes divisions en genres :
sès P ectinaires et ses S abellaires que M. Savigny appelle A mphictènes
et H ermelles. Le nom d’A mphitrite est transporté par M. de Lamarck
à mes S abelles. M. Savigny en fait au contraire un nom de famille.
(3) Ce sont les P ectinaires de Lamarck ; les A mphictènes de Savigny;
TUBICOLESi 1 0 5
Telleestsur nos côtesl’ Amphitrite auricomafielgica,Gm.,
(Pall., Miscell., IX, 3 -5), dont le tube, de deux pouces de
Ion g, est formé de petits grains ronds de diverses couleurs (1).
La mer du Sud en produit une espèce plus grande
( Amphitrite auricoma Capensis, Pall., Miscell. IX, 1-2),
dont le tube, mince et poli, a l’air d’être transversalement
fibreux, et formé de quelque substance molle et filante,
desséchée (2).
D’autres amphitrites habitent des tuyaux factices fixés à
divers corps. Leurs pailles dorées forment sur leur tête plusieurs
couronnes concentriques, d’où résulte un opercule
qui bouche leur tuyau quand elles s’y contractent, mais
dont les deux parties peuvent s’écarter. Elles ont un cirrhe
à chaque pied. Leur corps se termine en arrière en un tube
recourbé vers la tête, sans doute pouf émettre les excréments.
Je leur ai trouvé un gésier musculeux (3).
Telle est le long de nos côtes
L’Amphitrite h ruche. (Sabella alveolata. Gm. Tubipora
hrcncsa. Linn. Ed. XII. ) Ellis. Corail. XXXVI.
Dont les tuyaux, unis les uns aux autres en une masse
compacte, présentent leurs orifices, assez régulièrement
disposés, comme ceux des alvéoles des abeilles (4).
les C hrysodons d’Oken ; les C istÈnes de Leach. Ces perpétuels changements
de noms ( et dans le cas actuel ils n’avaient pas même le prétexte
d’un changement de limites dans le groupe), finiront par rendre l’étude
de la nomenclature beaucoup plus difficile que celle des faits.
(1) C’ est la même que Sabella Belgica, Gm., Klein., tab., 1, 5 , echi-
nod., xxxin , A , B , et que Ampli, auricoma, Müll., Zool. dan., xxvi,
dontBrug. a fait son Amphitrite dorée.
^2) C’est la même que Sabella chrysodon, Gm., Bergius , mém. de
Stokh. 1765, IX , i , 3 ; que Sabella Capensis, id., Stat., Müll., nat.,
Syst. V I , xix, 67, qui n’est qu’ une copie de Bergius ; que Sabella indica,
Abildgaardt, Berl, Schr., IX , îv. Voyez aussi Mart. Slabber, mém. dé
Flessing., I , n , i - 3.
(3) Ce sont les Sabellaires de Lam.; les HERMELLEs'de Savigny.
(4) iV". B . C’est peut-être ici que doit venir Y Amphitrite plumosa, de
Fab., Faun., Groenl., p. 288, et Müll., Zool. Dan., x c ; mais les descriptions
en sont si obscures et si peu d’accord entre elles que je n’ose la
placer. M; de Blainville en fait son genre P héruse.
x3*