tentacules et sa trompe s’alongent beaucoup ; les premiers
portent les yeux en dehors près de la pointe ;
l ’opercule placé obliquement sur l ’arrière de son pied,
est étroit et trop court pour fermer toute l'ouverture
de la coquille.
Les coquilles de ce genre ont généralement de très
belles couleux*s, ce qui les a fait recueillir en grande
abondance dans les cabinets. Nos mers n’en produisent
que très peu (1).
On les distingue selon que leur spire est plate ou peu
saillante, et que les tours en sont ou non tuberculeux, ou
qu elle est plus saillante et même pointue , ayant aussi, ou
non , des tubercules.
Il y en a même dont la spire est assez saillante pour les
faire paraître cylindriques , et alors elle peut aussi être lisse
ou tuberculeuse (2).
On appelle spire couronnée celle qui a des tubercules.
L es Porcelaines. ( Cypræa. L. )
Ont aussi la spire très peu saillante, et l’ouverture
étroite et s’étendant d’un bout à l ’autre; mais leur
coquille bombée au milieu et presque également rétrécie
aux deux bouts, offre une forme ovale, et leur
ouverture, dans l ’animal adulte, est ridée transversalement
à ses deux côtés. Le manteau est assez ample
pour se recourber sur la coquille et l ’envelopper; il la
(1) On peut voir, sur les espèces de ce beau genre , l ’article et les planches
de Bruguières dans PEncycI. me'thod., où il est parfaitement décrit
et représenté , et l ’énumération encore plus complète qu’en a faite M. de
Lamarck, Ann. Mus., tome XV .
(2) Espèces à spire couronnée, Con.lçedonulli, L. Coq., recherchée
et qui admét un grand nombre de variétés,Encycl. méth., pl. 3i 6,
fig. 1; Con. marmoreus , L . , Enc., pl. 317, fig. 5; Con. arenalus, Brug.
Enc., pl. 3,20, fig. 6., etc.
Espèces à spire non couronnée . Con. litleratus, L ., Encycl., pl. 323,
fig. 1; — Con. tessellalus, Brug., Enc., pl. 326 , fig. 7 ; — Con. virgo ,
Brug., Encycl., pl. 320. fig. 5, etc.
couvre à un certain âge d’une couche d’une autre couleur,
en sorte que cette différence, jointe à la forme
que prend l’ouverture, ferait prendre l’adulte pour une
autre espèce. L ’animal a des tentacules médiocres, portant
les yeux à leur base externe, et un pied mince
sans opercule.
Ce sont aussi des coquilles très belles en couleurs,
et dont on a beaucoup rassemblé dans les cabinets,
quoiqu’elles viennent presque toutes des mers des pays
chauds (1).
L es Ovules. (Ovula. Brug.)
Ont la coquille ovale et l ’ouverture étroite et longue
comme les porcelaines; mais sans rides du côté de la
columelle; la spire eSt cachée, et les deux bouts de
l ’ouverture à peu près également échancrés ou également
prolongés l ’un et l ’autre en canal. Linnæus les
confondait avec les bulles , dont Bruguières les a séparées
avec raison. Leur animal a un pied large, un manteau
étendu, qui peut en partie se retrousser sur la coquille ;
un museau médiocre et obtus, et deux longs tentacules,
qui portent les yeux sur le côté, vers le tiers de leur
longueur.
Montfort appelle en particulier Ovules , celles où le bord
extérieur est ridé en travers (2).
Il nomme Navettes ( Volva) celles où les deux bouts de
l’ouverture se prolongent en canal, et où le<bord extérieur
lui même n’est pas ridé (3).
(1) J^ofez, pour les espèces, le genre cypræa de Gmel., et les figures
recueillies par Bruguières pour l’Encyclopédie, le Gen.> of Shells de
M. Sowerby, x v ir livr., et surtout une Monographie de M. Gray , publiée
dans le Zool. Journal, n°s, 2, 3 et 4.
(2) Bulla ovum, L., List., 71 j , 6 5 , Encycl., 358, 1.
(3) *Bulla volva, L ., List., 7 1 1 ,6 3 , Encycl., 357, — -B- birostris ,
Enc., 357, 1 ; Sow., ibid.