réunit point en une moelle épinière, mais seulement
en un certain nombre de masses médullaires
dispersées en différents points du corps, et dont la
principale, que l’on peut appeler cerveau, est située
en travers sur l’oesophage, qu’elle enveloppe
d’un collier nerveux. Leurs organes du mouvement
et des sensations n’ont pas la même uniformité de
nombre et de position que dans les animaux vertébrés,
et la variété est plus frappante encore pour
les viscères, et surtout pour la position du coeur et
des organes respiratoires, et pour la structure et
la nature même de ces derniers ; car les uns respirent
l’air élastique, et les autres l’eau douce ou
salée. Cependant leurs organes extérieurs et de
locomotion sont généralement symétriques des
deux côtés d’un axe.
La circulation des mollusques est toujours doub
le , c’est-à-dire que leur circulation pulmonaire
fait toujours un circuit à part et complet. Cette
fonction est aussi toujours aidée au moins par un
ventricule charnu , placé non pas comme dans les
poissons , entre les veines du corps et les artères
du poumon, mais au contraire entre les veines du
poumon et les artères du corps. C est donc un ventricule
aortique. La famille des céphalopodes seule
est pourvue en outre d’un ventricule pulmonaire,
qui même est divisé en deux. Le ventricule aortique
se divise aussi dans quelques genres, comme les
arches et les lingules; d’autres fois, comme dans
les autres bivalves, son oreillette seulement est
divisée.
Quand il y a plus d’un ventricule, ils ne sont
pas accolés en une seule masse, comme dans les
animaux à sang chaud, mais souvent assez éloignés
l’un de l’autre, et l’on peut dire alors qu’il y a plusieurs
coeurs.
Le sang des mollusques est blanc ou bleuâtre ,
et la fibrine y paraît moins abondante en proportion
que dans celui des animaux vertébrés. Il y a
lieu de croire que leurs veines font les fonctions de
vaisseaux absorbants.
Leurs muscles s’attachent aux divers points de
leur peau_, et y forment des tissus plus ou moins
compliqués et plus ou moins serrés. Leurs mouvements
consistent en contractions dans divers sens ,
qui produisent des inflexions et des prolongements
ou relâchements de leurs diverses parties, au moyen
desquels ils rampent, nagent et saisissent différents
objets, selon que les formes des parties le permettent
; mais comme les membres ne sont point soutenus
par des leviers articulés et solides, ils ne
peuvent avoir d’élancements rapides.
L’irritabilité est extrême dans la plupart, et se
conserve long-temps après qu’on les a divisés. Leur
peau est nue , très sensible, ordinairement enduite
d une hurqeur qui suinte de ses pores ; on n’a reconnu
à aucun d’organe particulier pour l’odorat,
quoiqu’ils jouissent de ce sens ; il se pourrait que