Tu Oublie. (Bulla lignaria. L.) Martini. I. xxt. 194. 95.
Cuv. Ann. Mus. XVI. 1. Pol. test. Neap. III. pl. xlvi.
Sa coquille oblongue, à spire cachée, à ouverture
ample, très large en avant, représente une lame lâchement
roulée, et rayée selon la direction des tours.L’estomac
de l’animal est armé de deux grandes pièces
osseuses en demi-ovale, et d’une petite comprimée (1).
La Muscade. ( Bulla ampulla. L.) Martini I. xxu. ‘20,
204. Cuv. Ann. Mus. XVI. r.
A coquille ovale , épaisse , nuancée' de gris et de
brun. L’estomac a trois pièces rhomboïdales noires très
convexes.
La Goutte d'eau. ( Bulla hydatis. L. ) Chemm IX. cxvm.
1019. Cuv. Ann. Mus. XVI. 1.
A coquille ronde, mince, demi-transparentej le dernier
tour, et par conséquent l’ouverture , s’élevant plus que
la spire j le gésier a trois petites pièces en forme d’écusson
(2).
Nous réserverons le nom d’AcÈRES proprement dites
( Doridium, Meck., Lobaria, Blainv. ) aux espèces qui n’ont
point de coquilles du tout, ou n’en ont qu’un vestige en
arrière, quoique leur manteau en ait la forme extérieure.
11 y en a une petite espèce dans la Méditerranée ( Bulla
carnosa, Cuv., Ann. Mus., XVI, 1; Meckel,Morc. d’anat.
comp., II, vu, 1, 3 j Blainv., Malacol., pl. xlv, f. 3 ). Son
estomac n’est pas plus armé que son manteau ; elle a un
oesophage charnu d’une grande épaisseur.
On y trouve aussi une espèce tuberculeuse ( Doridium
Meckelii, Delle chiaie, Memor. , pl. x , f. i-5.
(1) Gioéni ayant observé cet estomac isolé , le prit pour une coquille
et en fit un genre auquel il donna son nom (la Tricla de Rclzius, le Char
de Bruguières). Gioéni alla même jusqu’à décrire les prétendues habitudes
de ce coquillage. Draparnaud a le premier reconnu cette erreur
mêlée de supercherie.
(2) Aj. Bull, naucum ; — Bulla physis. Müller en a fait connaître des
espèces plus petites, comme Aktra bullata, Zool. dan., LXXI, ou Bulla
akera, Gm.
L es Gastroptères. ( Gastropteron. Meckel.)
Ne paraissent que des acérés dont le pied développe
ses bords en larges ailes qui servent à la natation, laquelle
se fait le dos en bas. Us n’ont pas non plus de
coquille ni d’armure pierreuse à l’estomac ; un très léger
repli de la peau , est le seul vestige d’opercule bran
chiai qu’on leur observe.
L’espèce connue est aussi delà Méditerranée (Gastropteron
Meckelii), Kosse, Diss. dePteropodum ordiue; Ha!æ,
1813, F. i i - i 3 , et Blainv., Malacol., pl. xlv, f. 5, ou Clio
amdti, Delle chiaie,Memor., pl. 11, fig. 1-8. C’est un petit
mollusque d’un poucé de long sur deux de large, quand
ses ailes sont étendues.
Jusqu’à de plus amples études anatomiques, c’est
dans l’ordre des tectibranches, et même auprès
des pleurobranches, que nous croyons pouvoir placer
le genre singulier
Des Ombrelles. Lam. ou G astroplax. Blainv.
L ’animal est un grand mollusque circulaire, dont le
pied déborde beaucoup le manteau, et a sa face supérieure
hérissée de tubercules. Les viscères sont dans une
partie supérieure et centrale arrondie. Le manteau ne
s’y montre que par des bords un peu saillants et tranchants
, tout le long du devant et du côté droit. Sous
ce léger rebord du manteau sont les branchies en pyramides
lamelleuses comme Celles du pleurobranche, et
à leur arrière un anus tubuleux. Sous ce même rebord
sont, en avant, deux tentacules fendus longitudinalement
encore comme dans le pleurobranche, et à leur base
interne les yeux; entre eux une espèce de trompe qui
est peut-être un organe de la génération ; le bord antérieur
du pied a un grand espace concave dont les
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