TROISIÈME GRANDE DIVISION
DU RÈGNE ANIMAL.
LES ANIMAUX ARTICULÉS.
Cette troisième forme générale est tout aussi caractérisée
que celle des animaux vertébrés ; le sque~
lette n’est pas intérieur comme dans ces derniers,
mais il n’est pas non plus toujours nul comme dans
les mollusques. Les anneaux articulés qui entourent
le corps et souvent les membres, en tiennent lieu ,
et comme ils sont presque toujours assez durs, ils
peuvent prêter au mouvement tous les points d appui
nécessaires , en sorte qu’on retrouve ic i, comme
parmi les vertébrés, la marche, la course, le saut,
la natation, le vol. Il n’y a que les familles dépourvues
de pieds, ou dont les pieds n’ont que des articles
membraneux et mous, qui soit bornées à la
reptation. Cette position extérieure dés paTliés dures,
etcelle des muscles dans leur intérieur , réduit
chaque article à la forme d’un étui, et ne lui permet
que deux genres de mouvements. Lorsqu’il
tient à l ’article voisin par une jointure ferme,
comme il arrive dans les membres, il y est fixé par
deux points, et ne peut se mouvoir que par g y TIglyme,
c’est à-dire dans un seul plan, ce qui exige
des articulations plus nombreuses pour produire
une même variété de mouvement. Il en résulte
aussi une plus grande perte de force dans les muscles
, et par conséquent plus de faiblesse générale
dans chaque animal , à proportion de sa grandeur.
Mais les articles qui composent le corps n’ont pas
toujours ce genre d’articulation ; le plus souvent ils
sont unis seulement par des membranes flexibles,
ou bien ils emboîtent l ’un dans l’autre, et alors leurs
mouvements sont plus variés , mais n’ont pas la
même force,
Le système d’organes par lequel les animaux articulés
se ressemblent le plus, c’est celui des nerfs.
Leur cerveau placé sur l’oesophage et fournissant
des nerfs aux parties qui adhèrent à la tête, est fort
petit. Deux cordons qui embrassent l’oesophage , se
continuent sur la longueur du feutre, se réunissant
d’espace en espace par des doubles noeuds ou
ganglions, d’où partent les nerfs du corps et des
membres. Chacun de ces ganglions semble faire les
fonctions de cerveau pour les parties environnantes,
et suffire pendant un certain temps à leur sensibilité
, lorsque l ’animai a été divisé. Si l’on ajoute à
cela que les mâchoires de ces animaux , lorsqu’ils
en ont, sont toujours latérales, et se meuvent de
dehors en dedans, et non de haut en bas, etquel’on
n’a encore découvert dans aucun d’eux d’organe
bien distinct de l’odorat, on aura exprimé à peu