nourriture végétale, comme celle des limnées, dont
les planorbes sont les compagnons fidèles dans toutes
nos eaux dormantes.
L es L imnées. ( L imnæus. Lam. ) (x).
Séparés des bulimes de Bruguière par M. Delamark,
ont, comme lesbulimes, la spire oblongue et l ’ouverture
plus haute que large ; mais leur bord, comme celui de
ambretteg, ne se réfléchit point, et leur columelle a un
pli longitudinal qui rentre obliquement dans la cavité.
La coquille est mince; l’animal a deux tentacules comprimés,
larges, triangulaires, portant les yeux près de
la base de leur bord interne. Ils vivent d’herbes et de
graines; et leur estomac est un gésier très musculeux,
précédé d’un jabot. Hermaphrodites comme tous les
pulmonés, ils ont l ’organe femelle assez éloigné de
l ’autre, ce qui les oblige à s’accoupler de manière que
celui qui sert de mâle à l ’un , sert de femelle à un troisième,
et l’on en voit quelquefois de longs chapelets
ainsi disposés
Ils vivent en grand nombre dans les eaux dormantes,
et on en trouve abondamment, ainsique des planorbes,
dans certaines couches marneuses ou calcaires, que l ’on
reconnaîtpar là avoir été déposées dansde l ’eau douce(2).
L es Physes. ( Physà. Drap. )
Qui étaient rangées (mais sans motif) parmi les bulles,
ont à peu près la coquille des limnées, mais sans pli à
la columelle comme sans rebord, et très.mince. L ’ani-
(1) Hel. stagnalis, L ., dont H. fragilis, est une variété' ; — H. palus-
tris ; — H. peregra - — H. limosa ,- — H. auricularia. Voyez Draparn.,
pl. i l , f. a8'42 » et pb m , f. 1-7.
(2) Le Limn. glulinosus, a, comme les physes, le manteau assez ample
pour envelopper sa coquille. C’est le genre A m ph ip e p l e a , Nilson, Moll.
suce.
mal, lorsqu’il nage ou qu’ il rampe, recouvre sa coquille
de deux lobes dentelés de son manteau, et a deux
longs tentacules grêles et pointus qui portent les yeux
sur leur base interne fortement renflée. Ce sont de petits
mollusques de nos fontaines.
Nous en possédons une, tournée à gauche (Bulla fontinalis,
L.) (1).
D’après les observations de Yan Hasselt, c’est ici qu’il faudrait
placer
L es S carabes. Montf.
Qui ont une coquille ovale et l’ouverture rétrécie par de
grosses dentelures saillantes, tant du côté de la columelle
que vers le bord extérieur; ce bord est plus renflé, et comme
l’animal le refait après chaque demi-tour, la coquille est plus
saillante sur deux lignes opposées , et a l’air comprimée.
Us vivent sur les herbes aquatiques -dans l’archipel des
Indes (2).
Les deux genres suivants étaient parmi les V ol
u t e s .
L e s A u r iCü l è s . ( A u r î c u l a . Lam. )
Diffèrent de tous les pulmonés aquatiques qui précèdent
, par une columelle marquée de grosses cannelures
obliques ; leur coquille est ovale ou oblongue,
l ’ouverture haute comme aux bulimes et aux limnées;
le bord est garni d’un bourrelet. Plusieurs sont assez
grandes ; on n’est pas bien certain si elles vivent dans
les marais comme les limnées, ou simplement sur leurs
bords comme les ambrettes.
Nous n’en avons qu’une en France, des bords de laMé- 1 2
(1) Les espèces voisines , Bull, hypnorum, L ,, et Physa acuta, et Sca-
turiginuin, Drap., auront besoin d’un nouvel examen pour leurs animaux.
Vid. Draparn., p. 54 et suivantes.
(2) Hélix scarabceus . L.
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