marquées; elles ont le corps alongé, Jeux tentacules
assez longis et trois fort petits.
On n’eu connaît qu’une de l’IIe de France, longue d’un
a deux pouces (Palmyra aurifera, Sav. ).
L p ê A p h r o d i t e s . ( A ip h r o d it a . L . )
Se reconnaissent aisément dans cet ordre aux deux
rangées longitudinales de larges écailles membraneuses
qui recouvrent leur dos, auxquelles par une assimilation
peu motivée on a donné le nom d’élytres, et sous
lesquelles sont cachées leurs branchies, en forme de petites
crêtes charnues.
Leur corps est généralement de forme aplatie, et plus
Court et plus large que dans les autres annélides. On observe
à leur intérieur un oesophage très épais et musculeux
susceptible d’être renversé en dehors comme une
trompe , tiil intestin inégal, garni de chaque coté d’un
grand nombre de cæcum branchus, dont les extrémités
vont se fixer entre les bases des paquets de soie qui servent
de pieds.
M. Savigny y distingue les Halithées, qui ont trois tentacules
, et entre deux une très petite crête, et qui manquent
de mâchoires.
Nous en avons une sur nos côtes qui est l’un des animaux
les plus admirahles par leurs couleurs, Y Aphrodite
hérissée ( Aphrodita aculeata, L.), Pall, Mise., Vil, i - i 3.
Elle est ovale, longue de six à huit pouces, large de deux
à trois. Les écailles de son dos sont recouvertes et cachées
par une bourre semblable à de l’étoupe , qui prend naissance
sur les côtés. De ces mêmes côtés naissent des groupes
de fortes épines, qui percent en partie l’étoupe, des
faisceaux desoies flexueuses. brillantes de tout l ’éclat de
l’or, et changeantes en toutes les teintes de l’iris. Elles ne
le cèdent en beauté ni au plumage des colibris, ni à ce
que les pierres précieuses ont de plus vif. Plus bas est un
tubercule d’où sortent des épines en trois groupes, et de
trois grosseurs différentes, et enfin un cône charnu. Ou
compte quarante de ces tubercules de chaque côté, et
entre les deux premiers sont deux petits tentacules charnus.
11 y a quinze paires d’écailles larges, et quelquefois
boursoufflées, sur le dos, et quinze petites crêtes branchiales
de chaque côté.
Il y a de ces Halithées qui n’ont point d’étoupes sur le
dos (1) , et nos mers en produisent une espèce ( Aphr. hys-
tr ix, Sav.) (2).
Une autre subdivision des aphrodites est celle
Des Polïnoe. Sav. (EumoLpe. Oken.)
Qui n’ont point d’étoupes sur le dos; leurs tentacules sont
au nombre de cinq , et leur trompe renferme des mâchoires
cornées et fortes.
Nous en avons plusieurs petites espèces sur nos côtes (3);
Les Sigalions, Aud. etMiln. Edw., sont d’une forme
bien plus alongée que les autres aphrodites ; ils ont des
cirrhes à tous les pieds (4)-
Les Acoétes des mêmes, ont des cirrhes qui alternent
avec les Élytres dans une grande longueur (5) ; leurs mâchoires
sont plus fortes et mieux dentées; les Antilles en
(1) Ce sont les Halithées hermiones de M. Savigny, dont M. de Blain-
ville a fait son genre Hermione.
(2) Littoral de la France , Annél. j pl. 1, fig. 1-9.
(3) Aphr. squamata, Pali., mise., Zool., VU, i 4 , Littor. de' la
France , Annél. , pl. iÿ fig, 10-16; — Polyn. lisais , Aud. et Edw.,
ib ., pl. ii , fig. 1 1 - 1 8 ;— Aphr. punctata, Müll,, vers, xm; — Aphr.
cirrhosa, Pall., mise., Zool., VIII, 3-6 ; — Aphr. lepidota, id., ib., 1-2;
— Aphr. clava, Montag., Trans., Linn., IX, v u , qui est au moins bien
voisine à!Aphr. plana, Müll., vers, x ix; — Polynoè impatiens;
Sav., Eg., Annel., pl., 3 , f. 2 ; — Polynoë muricata, id., ib., f. 1.
(4) Sigalion Mathildes , Aud. et Edw:, Littor. de la France ,
Annél.
(5) Acoëtes Pleei, Aud. et Edw., Collect, du Mus.