tous des antennes ou filaments articulés, attachés
au-devant de la tête, presque toujours au nombre
de quatre, plusieurs mâchoires transversales, et deux
veux composés. C’est dans quelques-unes de leurs espèces
seulementquel’on trouve une oreille distincte.
La troisième classe des animaux articulés est
celle des A r a c h n i d e s , qui ont, comme un grand
nombre de crustacés, la tête et le thorax réunis en
une seule pièce, portant de chaque côté des mem-
b res articulés, mais dont les principaux viscères
sont renfermés dans un abdomen attaché en arrière
de ce thorax ; leur bouche est armée de mâchoires
et leur tête porte des jeux simples en nombre variable
; mais ils n’ont jamais d’antennes. Leur circulation
se fait par un vaisseau dorsal qui envoie des
branches artérielles, et en reçoit de veineuses ; mais
leur respiration varie , les uns ajant encore de vrais
organes pulmonaires qui s’ouvrent aux côtés de l’abdomen
, les autres recevant l’air par les trachées,
comme les insectes» Les uns et les autres ont cependant
des ouvertures latérales, de vrais stygmates.
Les I n s e c t e s sont la quatrième classées t u -
maux articulés, et en même temps la plus nombreuse
de tous le règne animal. Excepté quelques
genres (les myriapodes) dont le corps se divise en
un assez grand nombre d’articles à peu près égaux,
ils l’ont partagé en trois parties : la tête qui porte
les antennes, les jeux et la bouche; le thorax ou
corselet qui porte ies pieds et les ailes quand il y en
a ; et l’abdomen qui est suspendu en arrière du thorax
et renferme les principaux viscères. Les insectes
qui ont des ailes ne les reçoivent qu’à un certain
âge, et passent souvent par deux formes plus ou
moins différentes avant de prendre celle d’insecte
ailé. Dans tous leurs états ils respirent par des trachées,
c’est-à-dire par des vaisseaux élastiques qui
reçoivent l ’air par des slygmates percés sur les côtés,
et le distribuent en se ramifiant à 1 infini dans
tous les points du corps. On n’aperçoit qu’un vestige
de coeur, qui est un vaisseau attaché le long du
dos, et éprouvant des contractions alternatives,
mais auquel on n’a pu découvrir de branches ; en
sorte que l’on doit croire que la nutrition des parties
se fait par imbibition. C’est probablement cette
sorte de nutrition qui a nécessité l’espèce de respiration
propre aux insectes, parce que le fluide nourricier
qui n’était point contenu dans des vaisseaux (î),
ne pouvant être dirigé vers des organes pulmonaires
circonscrits pour y chercher la ir , il a fallu que
l’air se répandît par tout le corps pour y.atleindre
le fluide. C’est aussi pourquoi les insectes n’ont
point de glandes sécrétoires, mais seulement de
longs vaisseaux spongieux qui paraissent absorber
( i) M. Carus a reconnu des mouvements réguliers dans le fluide qui
remplit le corps de certaines larves d’insectes ; mais ces mouvements
n’ont pas lieu dans un système clos de vaisseaux, comme dans les animaux
supérieurs. Voyez son Traité, intitulé : Découverte d une circulation
simple du sang, etc., en ai lent. Leipzig, 1827 , in-^v.