de l ’opercule, par la coquille tubuleuse et1 2 irrégulière;
mais cette1 coquille a sur toute sa longueur, une fente
qui en suit les contours, et qui correspond à une fente
semblable de la partie du manteau qui recouvre la cavité
branchiale. D’un côté de cette fente adhère tout dit long
Un peigne branchial composé d’une grande quantité de
feuillets déliés et comme tubuleux. Linnæus les laissait
aussi avec les serpules , et l ’on a cru jusqu’à ce dernier
temps qu elles appartenaient à la classe des annélides (1).
H U I T IÈ M E O R D R E D E S G A S T É R O P O D E S ,
LES SCUTIBRANCHES (2).
Comprennent un certain nombre de gastéropodes
assez semblables aux pectinibranclies pour la forme
et la position des branchies,1 ainsi que pour la
forme générale du corps, mais -.où les sexes sont
réunis, de manière toutefois qu’ils se fécondent
eux-mêmes. Leurs coquilles sont très ouvertes,
sans opercule, et le plus grand nombre ne,sont
meme aucunement turbinées , ensorte qu’elles couvrent
ces animaux, et surtout leurs branchies ,
comme ferait un bouclier. Le coeur est traversé par
le rectum, et reçoit le sang par les deux oreillettes,
comme dans le plus grand nombre des bivalves.
C1!Serpula anguina, Lin.:— Serpula muricata, Born., Mus., xvm, 16.
N. B ■ M. Delamarck supposait encore les siliquaires et les vermiïies
voisines dès serpules. M. de Blainville les a rapprochées des vermets , et
M. Audouin vient d’en observer et d’en décrire l ’animal ; c’est à lui que
nous devons ce que nous en disons.
(2) M. de Blainville réunit cet ordre et le suivant (les oscabrions exceptes),
dans sa sous-classe des Paracéphalophores hermaphrodites.
Les Ormiers. ( Halyotis. L. ) (1)
Sont le seul genre de cet ordre qui ait sa coquille tur-
binée, et parmi ces sortes de coquilles la leur se reconnaît
à l ’excessive ampleur de son ouverture , à son
aplatissement et à la petitesse de sa spire, qu’on voit
par le dedans. Cette forme l ’a fait comparer à l ’oreille
d’un quadrupède."
Les Hàlïotïdes propres. (Halyotis. Lam.)
Ont en outre une série de trous perçant la coquille le long
du côté de la columelle; lorsque le dernier trou n’est pas
encore terminé, il donne à la coquille l’air d’être échancrée.
L’animal est un des gastéropodes les plus ornés. Tout autour
de son pied, et jusque sur sa bouche, règne, du moins dans
les espèces les plus communes, une double membrane découpée
è'n feuillages, et garnie d’une double rangée de
filets; éh dehors de ses longs tentacules, sont deux pédicules
cylindriques pour porter les yeux. Le manteau est profondément
fendu au côté droit , et l’eau qui passe par les
trous de la coquille, peut, au travers de cette fente, pénétrer
dans la cavité branchiale; le long de ses bords , sont encore
trois ou quatre filets , que l’animal peut aussi faire sortir par
ces trous. La bouche est une trompe courte (2).
Les Padolles. Montf., ont la coquille presque circulaire,
presque tous les trous oblitérés, et un sillon profond qui suit
le milieu des tours., et se marque en dehors par une arête
saillante , le Padole brique te , Montf., il, p. 114-
Les Stomates. (Stqmatia. Lam. )
Ont la coquille plus creuse, à s,pire plus saillante , et
( 1 ) Les P aracéphalophores hermaphrodites otidées, Blainv.
(2) Toutes les halyotis de Grnel. , exceptés imperjbrala et perversa.
Cegenrc a certainement, quoiqu’on Fait contesté, son analogue parmi
les fbssàles. M. Marcel de Serres en a décrit une espèce trouvée dans le
calcaire de Montpellier ( Hal. Philberti) , Ann. des Sc. nat., t. X I I ,
p. x l v , f. A .