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Et celles où l’extrémité de la columelle se recourbe vers
le dedans de l’ouverture (les P ol y ph êm e s , Montf. ( i ) ) jle
dernier tour y est plus haut.
L e s PULMONÉS AQUATIQUES,
N’ont que deux tentacules, comme nous l’avons
dit ; ils viennent toujours à la surface pour respirer,
en sorte qu’ils ne peuvent habiter des eaux bien
profondes, aussi vivent-ils la plupart dans les eaux
douces ou les étangs salés, ou du moins près des
côtes et des embouchures des rivières.
Il v en a sans coquilles, tels que
L e s O n c h id i e s . ( O w c h id iu m . Buchanan. ) (2).
Un large manteau charnu, en forme de bouclier, déborde
leur pied de toutes parts, et recouvre même leur
tête quand elle se contracte. Elle a deux longs tentacules
rétractiles, et sur la bouche un voile échancré ou
formé de deux lobes triangulaires et déprimés.
L ’anus et l ’orifice de la respiration sont sous le bord
postérieur du manteau, où est un peu plus profondément
la cavité pulmonaire. Près d’eux, à droite, s’ouvre l ’or-
(1) Bulimus glans, Brug., C.hemn., IX, c x v i i , 1009, 1010. .
(2) OifCHimtJM , nom donné à ce genre, parce que <la première espèce
( Onchid. typhoe, Buchan., Soc, Linn., Lond., V , 132 ) était tuberculeuse
; j ’ en connais maintenant une lisse, Onchid. loeuigatum, Cuv., et quatre
ou cinq tuberculeuses: Onch. Perônii, Cuv ., Ann. Mus., V , 6; —
Onchid. Sloanii, Cuv., Sloane, Jam., pl. 2^3,1 et 2; — Onch. verrucula-
tum, Descr. de l’Eg., moll. gaster., pl. n, f. 3 ; — Onch. celticum , Cuv.,
petite espèce des côtes de Bretagne,, etc.
jy. B . M. de Blainville a changé le nom d’Onchidium en P eronia , et
transporté le premier aux Vaginules. 11 place ses peronia parmi ses Cyclobranches
,• mais je ne puis apercevoir de différence réelle entre leur
organe respiratoire et celui des autres pulmonés.
PULMONÉS. 4 7
gane femelle de' la génération ; l ’organe mâle est au contraire
sous le grand tentacule droit, et ces deux ouvertures
sont réunies par un sillon qui règne sous tout
le bord droit du manteau.
Ces mollusques, dépourvus de mâchoires, ont un
gésier musculeux suivi de deux estomacs membraneux.
Plusieurs se tiennent sur les bords de la mer, mais
dans les lieux où le reflux découvre alternativement
le fond ; ensorte qu’ils peuvent ti’ès bien respirer l ’air
en nature (1).
Les pulmonés aquatiques à coquilles complètes
ont aussi été placés par Linnæus dans ses genres
H é l i x , B u l l a et V o l u t a , dont on a dû les retirer.
Dans celui des H é l i x étaient les deux genres suivants,
dont l’ouverture a, comme dans les hélix,
le bord interne en arc rentrant.
L e s P l a n o r b e s . ( P l a n o r b i s . Brug. ) (2).
• Avaient déjà été distingués des hélix par Bruguières,
et même auparavant par Guetlard , parce que leur coquille
roulée presque dans un même plan, a les tours
peu croissants, et l ’ouverture plus large que haute;
elle renferme un animal à longs tentacules minces e t
filiformes, dont les yeux sont placés à la base intérieure
de ces tentacules ; il exprime des bords de son
manteau une liqueur abondante et rouge, mais qui
n’est pas son sang. Son estomac est musculeux , et sa 1 2
(1) Voyez Chamisso., Nov. act. nat. cur., XI, part, i, p. 348, et Van
Hassélfr, Ballet, univ., 1824, sept., Zool., 83.
(2) Hel. vortex ,• — H. cornea,• — H. spirorbis ,• — H. polygyra • —
H. conlorta,• — H. nitida ,• — H. alba ; — H. similis.
Voyez les citations de Gmel. et ajontez y Draparnaud , pl. I , f. 39-
5 i , et pl. h , f. 1-22.