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du corps. L ’ intestin est très long, plusieurs fois replié,
et près de l ’anus sont deux organes ramifiés qui pour-
l’aient servir à la respiration. Les oeufs sont contenus
daüs un sac oblong, qui a son issue près de la base de
la trompe.
Ces animaux vivent profondément dans le sable, et
font arriver leur trompe jusqu’à l ’eau, et même jusqu’à
l’air quand l ’eau est basse.
Nous en avons une espèce dans la Méditerranée ( l'o-
nellza viridis, Roi., A*c. de Turin, t. XXVI, pl. xiv (**'").
L e s T h a l a s s è m e s . ( T h a l a s s e m a , C u v -)
Ont le corps ovale ou oblong, et la trompe en forme
de lame repliée ou de cuilleron, mais non fourchue.
Leur canal intestinal est semblable à celui de la bo-
nellie. On ne leur découvre aussi qu’u n 'file t abdominal.
On y distingue : ■ „
L es T halassèmes proprement dits.
Qui n’ont que ces deux crochets placés très en avant et
dont l'extrémité postérieure n’a point de soies (2).
L es E chiures»
Dont l’extrémité postérieure est garn ie de quelques rangées
transversales de soies.
On en connaît un ( Lumbricus echiums, Gm.) Pall.,
ivliscell., Zool. XI, 1-6, qui habite nos côtes, sur les
fonds sableux. Il sert d’appât'aux pêcheurs. 1 2
(1) M. Rolando dans sa description , prend l’anus pour la bouche,,ex
vice versa.
(2) Thalassema JYeptuni, Gertner, ou Lumbricus thalassema, Palias
Spicil., Zool., Fasc., X , tab. 1, % . 6 ; — Thalassema Mutatorium,
Montag., Trans., L in n ., X I , v , 26, ne diffère peut-être pas du précédent.
L es Sternarpis. Otto.
Qui outre les soies d e s échiures, ont sous la partie antérieure
un disque un peu corné, entouré de cils ( 1 ).
DEUXIÈME CLASSE DES ZOOPHYTES.
LES INTESTINAUX. (E ntozoa. Rudolphi.)
Se font remarquer , pour la plus grande partie,
parce qu’ils n’habitent et ne peuvent se propager
que dans l’intérieur du corps des autres animaux.
Il n’est presque aucun animal qui n’en nourrisse de
plusieurs sortes , et rarement ceux qu’on observe
dans une espèce s^tendent-ils à beaucoup d’autres
espèces. Il s’en trouve non-seulement dans le canal
alimentaire et les canaux qui y aboutissent, tels
que les vaisseaux hépatiques, mais jusque dans le
tissu cellulaire , et dans le parenchyme des viscères
les mieux revêtus, tels que le foie et le cerveau.
La difficulté de concevoir comment ils y parviennent
,, jointe à l’observation qu’ils ne se montrent
point hors des corps vivants , a fait penser à quelques
naturalistes qu’ils s'engendrent spontanément.
Il est certain aujourd’hui, non-seulement
que la plupart produisent manifestement des oeufs
ou des petits vivants, mais que beaucoup ont des
£1) Thalassema scutatum, Ranzan , Dec., I , pl. 1, f. 10-12 , ou Ster-
naspis Thalassemoïiles, Otto., Monog.
Un nouvel examen de Panatomie des thalassèmes ip a démontre que
leur place est ici.