ne diffèrent des polypes que par plus de développement
dans le tissu de leurs organes. Les acalèphes
hydrostatiques, que nous laissons à la fin de cette
classe, en donneront peut-être un jour une séparée,
quand elles seront mieux connues; mais
ce n’est encore que par conjecture que l’on juge
des fonctions de leurs singuliers organes.
Les P o l y p e s , qui composent la quatrième classe,
sont tous ces petits animaux gélatineux, dont la
Louche entourée de tentacules , conduit dans un
estomac tantôt simple, tantôt suivi d’intestins en
forme de vaisseaux; c’est dans cette classe que se
trouvent ces innombrables animaux composés, à
tige fixe et solide, que l’on a long-temps regardés
comme des plantes marines.
On a coutume de laisser à leur suite les théthyes
et les éponges, bien que l’on n’ait pu encore y découvrir
de polypes.
Enfin les I n f u s o ir e s , ou la cinquième et dernière
classe des Z o o p h y t e s , sont ces petits êtres
qui n’ont été découverts que par le microscope, et
qui fourmillent dans les eaux dormantes. La plupart
ne montrent qu’un corps gélatineux sans viscères;
cependant on laisse à leur tête des espèces
plus composées, possédant des organes visibles de
mouvement, et un estomac ; on en fera aussi peut-
être quelque jour une classe à part.
PREMIÈRE CLASSE DES ZOOPHYTES.
LES ÉCHINODERMES (i).
Les échinodermes sont encore les animaux lés
plus compliqués de cet embranchement. Revêtus
d’une peau bien organisée , souvent soutenue d’une
sorte de squelette et armée de pointes, ou d’épines
articulées et mobiles , ils ont une cavité intérieure
où flottent des viscères distincts. Une sorte de
système vasculaire , qui à la vérité ne s’étend pas
à tout le corps , entretient une communication avec
diverses parties de l’intestin , et avec les organes
de la respiration, qui, le plus souvent, sont très
distincts aussi. On voit même dans plusieurs espèces
des filets , qui pourraient remplir des fonctions
nerveuses, mais qui ne sont jamais distribués avec
la régularité et dans l’ordre fixe des deux autres
embranchements sans vertèbres.
Nous divisons les échinodermes en deux ordres :
ceux qui ont des pieds, ou du moins de« organes
vésiculaires auxquels on a donné ce nom, parce
qu’ils en tiennent lieu , et ceux qui en manquent.
( i) M. de Lamarck les nomme radaires échinodermes.