P R EM IE R O R D R E D E S É C E 1N O D E RM E S .
LES PÉDICELLÉS.
Se distinguent par des organes du mouvement
qui leur sont tout particuliers. Leur enveloppe est
percée d’un grand nombre de petits trous placés
en séries très régulières , au travers desquels passent
des tentacules membraneux cylindriques, terminés
chacun par un petit disque qui fait l’office de
ventouse. La partie de ces tentacules qui reste à
l ’intérieur du corps est vésiculaire ; une liqueur est
épanchée dans toute leur cavité, et se porte, au
gré de l’animal, dans la partie cylindrique extér-
rieure quelle étend, ou bien elle rentre dans la
partie vésiculaire intérieure, et alors la partie extérieure
s’affaisse, C’est en allongeant ou en raccourcissant
ainsi leurs centaines de petits pieds ou
de tentacules, et en les fixant par les ventouses qui
les terminent, que ces animaux exécutent «leurs
mouvements progressifs. Des vaisseaux partant de
ces petits pieds , se rendent dans des troncs qui répondent
à leurs rangées , et qui aboutissent vers la
bouche. Ils forment un système distinct de celui
des vaisseaux intestinaux qui s’observent dans quelques
espèces (i).
(i) Sur l’organisation des astéries, des oursins et des holothuries , on
doit consulter principalement la belle monographie anatomique qu’en a
donnée M. Tiédemann ; Landshut, 1816, in-fol.
Linnæus en fait trois' genres très naturels, mais
assez nombreux, et comprenant des espèces assez
variées pour être considérés comme trois familles.
L es A s t é r i e s ( A s t e r i a s . L. ) , vulgairement É t o i l e s
d e MER,
Ont reçu ce nom parce que leur corps est divisé eû
rayons, le plus souvent au nombre de cinq, au centre
desquels , en dessous, est la bouche, qui sert en même
temps d’anus.
La charpente de leur corps se compose de petites
pièces osseuses diversement combinées, et dont l'arrangement
mériterait d’être étudié*, Elles ont une grande
force de reproduction, et non-seulement reproduisent
les rayons qui leur sont enlevés isolément , mais un seul
avec le feentre rayon conservé peut reproduire les autres
ce qui fait qu’on en trouve assez souvent d’irrégulières,
Dans
Les A stéries proprement dites. ( A sterias , Lam. )
Chaque rayon a en dessous un sillon longitudinal , aux
côtés duquel sont percés tous les petits trous qui laissent
passer les pieds. Le reste de la surface inférieure est muni
de petites épines mobiles.Toute la surface est aussi percée de
pores qui laissent passer des tubes beaucoup plüs petits que
les pieds, servant probablement à absorber l’eau, et à l’introduire
dans lq cavité générale pour une sorte de respiration.
Sur le milieu du corps , un peu de côté, se trouve
une petite plaque pierreuse à laquelle répond intérieure,
ment un canal rempli de matière calcaire que l’on croi-
servir à l’accroissement dos parties Solides, A l’intérieur,
on voit un grand estomac , immédiatement sur la bouche^
d’où partent pour chaque rayon deux cæcums , ramifiés
comme des arbres , et suspendus chacun à une sorte de
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