sudée, et qui lui forme encore une sorte de coquille tubuleuse.
Ces animaux sont très nuisibles dans les ports
de mer.
L’espèce commune ( Terèdo navalis , L. ) apportée,
dit-on, de la Zone-Torride, a menacé plus d’une fois fa
Hollande de sa destruction, en ruinant ses digues. Elle
est longue de six pouces et plus, et a des palettes simples.
Les pays chauds en produisent de plus grands , dont les
palettes sont articulées et ciliées. Ou doit les remarquer à
cause de l’analogie qu’elles établissent avec les cirrhopodes,
Tel est le Teredo palmulatus, Lam. , Adans. , Ac. des
sc ., f]5g , pl- 9 ? %• 12 ( les Palettes. ).
On a distingué des tarets,
L e s F i s t u l a n e s . ( F i s t u l a n a . B r u g . )
Dont le tube extérieur est entièrement fermé par le
gros bout, et ressemble plus ou moins à une bouteille ou
à une massue; on l’observe tantôt enfoncé dans des bois
ou des fruits qui apparemment avaient été plongés sous
l ’eau, tantôt simplement enveloppé dans le sable. L ’anb
mal a d’ailleurs deux petites valves et deux palettes
comme les tarets. IL ne nous en vient de frais que des
mers des Indes ; mais nos couches en recèlent de fossiles
(1).
On doit en rapprocher
L e s G a s t r o Ch è n e s . ( G a s t r o c h æ n a . Spengler. )
Dont les coquilles manquent de dents, et dont les
(1) Teredo clava , Gmel., Spengl., Naturforsch., XIII, 1 et 11, cop.,
Encycl. mélhod., vers, pl. c l x v i i , f. 6-16. C’est le Fistulana gregata ,
Lamarck: Teredo utriculus, Gin., Nalurf., X , 1, 10, probablement
le même que Fistulana lagenula, Lam., Encycl. méth., I , C, f. a3 ; —1
Fistulana clava , Lam., ib., 17-22.
Il esl probable que Je Pholas teredula, Pall., nov. act., Petrop., II ,
v i , 25, est aussi une Fistulane.
bords ; très écartés en avant, y laissent une grande
ouverture oblique, vis-à-vis de laquelle le manteau a
un petit trou pour le passage du pied. Le double tube
qui rentre entièrement dans la coquille est susceptible
de beaucoup d’alongement.
Il paraît constant qu’elles ont un tube calcaire ( j ).
Les unes ont , comme les moules, les sommets à l’angle
antérieur (2); d’autres les ont plus rapprochés du milieu (3).
Elles vivënt dans l’intérieur des madrépores qu’elles
percen t.
On a reconnu parmi les fossiles deux genres
d’acéphales munis de tuyaux, comme les tarets,
taàis dont le premier,
L e s T é r é d in e s . ( T e r e d in a . L a m . )
A un petit cuilleron en dedans de chacune de ses
valves et une petite pièce libre en forme d’écusson à la
charnière (4).
L’autre,
L e s C l a v a g e l l e s . ( C l a v a g e l l a . L a m . )
A une de ses valves saisie par le tu b e , qui laisse
néanmoins l ’autre libre (5).
Il s’en trouve une espèce vivantequisetient dans les madrépores
des mers de Sicile et qui a été décrite par M. Audouin.
Quelques-uns croient aussi pouvoir placer dans
cette famille
L e s A r r o s o ir s . ( A s p e r g i l l u m . )
Dont la coquille est formé© d’un tube en cône alongé, 1 2 *4 5
(1) MM. Turton, Desliayes et Audouin ont observé ce tube.
(2) Pholas hians, Cliemn., X , c l x x u , 1678, 1679.
jÉ3i I(L> 1681, espèce très dii ter ente de la précédente, queChemn.
n’a pas assez distinguée.
(4) Teredina persormta. Lam. et Desh., foss. de Paris. I. pl. r, f. a3-aS
(5) Cl. echinata., Lam., An., Mus. X llrx iu 19, Çl. coronata, Desh. ;
foss,, par. I. v. i 5, 16.
TOME I I Ï . 1 1