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près comme dans les inférobranches, dont ils se
distinguent par la nature de leur hermaphroditisme;
car, ainsi que les précédents, ils n’ont point
d’organes d’accouplements et se suffisent à eux-
mêmes. Leur coeur n’embrasse pas le rectum , mais
il varie en situation, On n’en connaît que deux
genres, dont la coquille n’a jamais rien de turbiné.
L e s P a t e l l e s . ( P a t e l l a . L . )
Ont le corps entier recouvert d’une coquille d’une
seule pièce en cône évasé ; sous les bords de leur manteau
règne un cordon de petits feuillets branchiaux;
l ’anus et l ’issue des organes de la génération sont un peu
à droite au-dessus de la tête, laquelle a une trompe
grosse et courte, et deux tentacules pointus, portant les
yeux à leur base extérieure; la bouche est charnue, et
contient une langue épineuse, qui se porte en arrière et
se replie profondément dans l’intérieur du corps.
L ’estomac est membraneux et l ’intestin long, mince et
fort replié ; le coeur est en avant au-dessus du co l, un
peu vers la gauche (i).
Nous en avons quelques espèces en abondance sur nos
côtes.
L e s O s c a b r io n s ( C h i t o n . L . )
Ont une rangée d’écailles testacées et symétriques enchâssées
le long du dos de leur manteau, mais n’en
(i) Je sépare des patelles et range parmi les trochoïdes, tous les animaux
compris dans les genres crépidule , nauicelle , calyptrée de M. de
Lamarck, auxquels j ’ajoute les cabochons, et je mets dans les scutibranches
ses genres fissurelle, émarginule et parmophores ou pavois patella am-
bigua, Chemn, X I , 1 9 7 , 19 18 5 enfin I’ ombrerle ; Scutus Montf., (patella
umbella, Martini, II, vi, 18), est un tectibranche. Quant à la patella
anomala de Müll., elle appartient aux bràchiopodes; c’est mon genre or- '
BicuiÆ. Les autres espèces citées par Gmel., restent dansle genre patelle.
CYCLOBRANCHES. n 5
occupant pas toute la largeur. Les bords du manteau
même sont très coriaces, garnis ou d’une peau nue ou
de petites écailles qui lui donnent l ’aspect du chagrin, ou
d’épines, Ou de poils, ou de faisceaux de soie. Sous ce
bord règne de chaque côté une rangée de branchies en
pyramides lamelleuses,;et en avant un voile membraneux
sur la bouche tient lieu de tentacules. L ’anus est
sous l ’extrémité postérieure. Le coeur est situé en arrière
sur le rectum. L ’estomac est membraneux et l’intestin
très long et très contourné. L ’ovaire occupe le
dessus des autres viscères et paraît s’ouvrir sur les côtés
par deux oviductus.
Nous en avons quelques petits sur nos côtes, et il y en a
beaucoup et de grands dans les mers des pays chauds (1).
LA. QUATRIÈME CLASSE DES MOLLUSQUES.
LES ACÉPHALES,
N’ont point de tête apparente, mais seulement
une bouche cachée dans le fond ou entre les replis
du manteau. Celui-ci est presque toujours ployé
en deux, et renferme le corps, comme un livre est
renfermé dans sa couverture ; mais souvent aussi les
deux lobes se réunissent par devant, et le manteau
forme alors un tube; quelquefois encore, entièrement
fermé par un bout, il représente un sac. Ce
manteau est presque toujours garni d’une coquille
calcaire bivalve, quelquefois multivalve, et n’est
(1) Les O scabrelees de Lamarck et toutes les espèces de chiton de;
auteurs doivent rester sous ce genre dont M. de Blainville a cru devoir
faire une classe à part, qu’il nomme P olypeaxiphores, supposant qu’elle
conduit aux animaux articulés.