une impression elliptique, à laquelle on a donné le
nom de vulve ou de corselet/ et il y a presque toujours
en avant de ces mêmes sommets une impression ovale
qu’on a nommée anus ou lunule (1).
L ’animal des vénus a toujours deux tubes susceptibles
de plus ou moins de saillie, mais quelquefois
réunis l ’un à l ’autre , et un pied comprimé qui lui sert
à ramper.
M, Delamarck réserve le nom de Vénus à celtes qui ont
trois petites dents divergentes sous le sommet.
Ce caractère est surtout fort marqué dans les espèces
oblongues et peu bombées (2).
Quelques-unes (les âstartés, Sowerb. , ou Cressines ,
Lam. ) n’ont à la charnière que deux dents divergentes, et
rapprochent des crassatelles par leur épaisseur et quelques
autres caractères (3).
Parmi les espèces en forme de coeur, c’est-à-dire plus
courtes et à nates plusbombées qui ont aussi leurs dents rapprochées
, on doit remarquer celles dont les lames ou 'stries
transversales se terminent en arrière par des crêtes (4), ou
des tubérosités (5), et celles qui ont des côtes longitudinales
et des crêtes élevées sur l’arrière. ,
Mais on arrive ensuite par degré aux Cythérées, Lam.,
(1) Ce sont probablement ces noms bizarres de vulve et d'anus qui ont
fait appeler antérieure l ’extrémité de la coquille où répond le véritable
anus de l’animal, et postérieure celle où est située la bouche. Nous avons
rendu à ces extrémités leurs vraies dénominations. Il faut se souvenir que
le ligament est toujours du côté postérieur des sommets.
(a) Venus liiterata, Chemn., VII, s u ; — Ven. rotundata , ib., n u ,
44i J — Ven. textile, ib,, 442 ! — Ven. decussata, xliii, 456, etc.
(3) Venus scotica, Hans Lerin, V I I I , tab. 2, fig. 3 ; — Crassina
danmoniensis, Lam., et parmi les espèces fossiles . s i si. lucida, Sow.,
min. couch. , II, Lab. 137, fig. 1 5 — Ast,.Omalii, Lajontere. , soc.
d’hist. nat. de Paris, I , tab. 6 , fig. 1.
(4) Venus dysera, Chemn., VI, 27, 2995 — Ven. plicata, Enc., PL
27Ô, 3 , a , b ; — Ven.crebrisuliea, ibid., fig 4? 5, 6.
(5) Venus puerpera, Encyc., 278 ; '— Ven. corbis, Lam., Encyc.,
PI. 276, fig. 4-
qui ont une quatrième dent sur la valve droite, avancée
sons la lunule et reçue dans une fossette correspondante
creusée sur la valve gauche.
Il y en a , comme dans le§ vénus, de forme elliptique et
alongée (0 , d’autres de forme bombée (2), et parmi celles-ci
il faut placer une espèce fameuse dont la forme a occasioné
le nom du genre vénus, et dont les lames transversales sont
terminées eu arrière par des épines saillantes et pointues
( IVênus Dione ) , Lin., Chemn. , VI, 27 , 271.
Il y a des espèces de forme orbiculaire , à sommets un
peu crochus , où l’empreinte du muscle rétracteur des
tubes forme un grand triangle presque rectiligne (3).
Quand on connaîtra mieux les animaux, on devra probablement
séparer des cythérées ,
i° Les espèces en forme de lentille très comprimée, à nates
rapprochées en une seule pointe. Le repli du tour du manteau
leur manque et annonce que leurs tubes ne sont pas
extensibles (4) ;
20 Celles en forme orbiculaire bombée, qui non-seulement
manquent du repli, mais ont encore, comme les
lucines , l’empreinte du muscle antérieur très longue (5);
3° Les espèces épaisses, à côtes en rayons, qui manquent
aussi du repli, et lient le genre des vénus à celui des véné-
ricardes (6).
On a déjà séparé du genre vénus ,
Les Capses. ( Capsa. Brug. )
Qui ont d’un côté deux dents à la charnière, et de l’autre
une seule, mais bifide; leur coquille manquede lunule , est
(1) Ven. gigantea, Enc, 28, 3 ; — Ven. chione, Chemn., V I , 32,
343 ■ — Ven. erycina, ibid., 347 ! — V èA maculata , ibid., 33 , 345.
(2) Ven. rneretrix; — Ven. lu soi'iu ; — Ven. castrensis.
(3) Ven. exoleta, Chemn., V I I , 38, 4° 4- C’est le genre O rbiculüs ,
Megesle.
(4) Ven. scripta, Chemn., VII, 4° , 422-
(5) Ven. tigerina, Chemn., V I I , 37, 3 9 0 ;— Ven. punctata , ib . ,
397-
(6) Venus pectinala, Chemn., VII, 3g, 4 ,9- Le genre A rthemis 4
d’Oken.