Les Aebiones, Sav. ( i ) , diffèrent des précédentes parce que
leur corps est hérissé de tubercules, et que leurs veux sont
au nombre de six; elles vivent dans la nier.
Nos mers nourrissent abondamment 1’\Albionne verrugueuse
(Hirudo murieata , L. ), toute hérissée de petits
tubercules (a).
On a nommé B ranchellion (3) un parasite de la torpille,
très semblable à une sangsue, par ses deux ventouses, son
corps déprimé, ses plis transverses; sa ventouse antérieure,
qui paraît avoir une très petite bouche à son bord postérieur,
est portée sur une partie amincie en forme de col, à la
racine de laquelle est un petit trou pour les organes de la
génération; il paraît y en avoir un autre en arrière.
Lesbords latéraux de ses plis, comprimés et saillants, ont
été regardés comme des branchies, mais je n’y vois point de
.vaisseaux; son épiderme est ample, et l’enveloppe comme
un sac très lâche (4).
On range’communément aussi parmi les sangsues
L es Clepsine s. Sav. ou G lossopores. Johns. (5)
Qui ont le corps élargi, une ventouse postérieure seulement,
et la bouche en forme de trompe, et sans suçoir j
mais il ne serait pas impossible que quelques-unes appartinssent
plutôt à la famille des planaires (&).
( i ) Ce sont les Powtobdelea de Leach et de Blainv.
(2) Aj. Pontobd. areolata ,•— P. nerrucala — P . Spinulosa, Leach,
Miscell. Zool., t x m , l x iv , l x v ; — Hirudo vitlata , Chamiss., et Ei-
senhardt, Nov. ac- nat. Car., t. X, p i. x x iv , f. 4-
(3) Ce sont les Polydores d’Oken, les Brawchiobdeleion de Rudolphi,
es Braxchiobdeela de Blainville.
(4) C’est le Branchellion torpedinis de Sav. ; mais on ne doit pas lui
associer l’espèce observée sur la tortue [Hir. branchiata, Menzies, Trans.
Linn., I, xvm, 3) , qui paraît vraiment avoir des branchies en panache»
et qn’il serait nécessaire d’examiner de nouveau.
(5) M. de Blainville les nomme G lossobdelles.
(6) Hir. complanata, L ., ou sexoculata, Bergm., Mém. de Stokh.,
1757, pl. v i , f. 12-14 ; — H. trioculata , ib., f. 9-11 ; — Hir. hjalina ,
L ., Gm., Trembley, Polyp., pl, v u , f . 7 ; — Clepsine paludosa , Moq.-
Tand., pl. iv, f. 3 , etc.
Je le crois encore davantage des Phyixines, Oken, (i) et
des Malacobdelles, Blainv. (a), qui ont aussi des corps élai-
gis, et manquent de trompe et de suçoir antérieur. Ce sont
des animaux parasites.
L e s D r a g o n n e a u x . ( G o r d iu s . L . )
Ont le corps en forme de fils , de légers plis transverses
en marquent seuls fes articulations, et l ’on n’y voit ni
pieds, ni branchies, ni tentacules. Cependant, a 1 intérieur
, on y distingue encore un système nerveux à
cordon noueux. Peut-être cependant faudra-t-il-définitivement
les placer avec les vers intestinaux cavitâires,
comme les némertes.
Ils habitent dans les eaux douces, dans la vase, les
terres inondées, qu’ils perçent en tous sens, etc.
Les espèces n’en sont pas encore très bien distinguées.
La plus commune ( Gordius aquaticus, L.), est longue de
plusieurs pouces, presque déliée comme un crin, brune, à
extrémités noirâtres.
(1) Nommées É p i b d e l l e s par M. de Blainv. ; — Hir. hippogiossi}
Müll., Zool., dan., l i v , i -4-
(2) Hir. grossa, Müll., Zool., dan., xxi.