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filets ou tubercules. Plusieurs manquent de mâchoires
ou de tentacules.
L es P hyllodoces. Sav. ( Nereiphylles. Blainv. )
Ont, comme les Néréides propres, des tentacules en nombre
pair aux côtés de la tête, et de plus quatre ou cinq petits
en avant. On leur voit des yeux; leur trompe grande et
garnie d’un cercle de très courts tubercules charnus, ne
montre point de mâchoires, et ce qui surtout les distingue,
leurs branchies sont en forme de feuilles assez larges, se
recouvrant sur une rangée de chaque côté du corps, sur
lesquelles on voit ramper dés vaisseaux très ramifiés (i).
L e s à l c i o p e s . Aud. et M. Edw.
Ont à peu près la bouche et les tentacules des phyllodoces;
mais leurs pieds présentent, outre le tubercule
qui porte les soies et les deux cirrhes foliacés ( ou
branchies), deux tubercules branchiaux qui en occupent
les bords supérieur et inférieur (2).
(1) Nereis lamellifera Atlantic a , Pall., nov. aet., Pétrop., I l , pl, v,
f. 11-18., peut-êire la même que la Ne're'rphylle de Pareto, Blainv., Dict.
des Sc. nat. 5 — N. fiava , Ott. Fabr., Sac. d’hist, nal. de Copenh., V ,
prem. part., pl. iv, f. 8-10.
N. B. N. viridis, Müli., vers, pl. x i, dont M. Savigny, sans l’avoir
vue, propose de faire le genre E ulaeia; et les deux Eunomia de
M. Risso, Europ. me'rid., îv, p. 420, me paraissent aussi des phillo-
çloces ; peut-être même faut-il y rapporter le Nereis pinnigera, Mon-
tag., Trans., Linn., IX, vi, 3 ; et le Nereis stellifera, Müll., Zool., Dan,,
pl. i x u , f. 1. dont M. Savigny, sans l ’avoir vue, propose de faire un
genre sous le nom de 1æ?idM 5 et le N- longa , Ott., F a b ., que
M. Sav. place avec le JY. fiava , dans son genre Eteone : toutes ces an-
ne'lides auraient besoin d’être examinées de nouveau d’après la mé-
thode détaille'e de M. Savigny.
Il ne faut pas confondre ces phillodoces de M. Savigny, avec celles
de M. Ranzani, qui sont voisines des aphrodites et surtout des polynoës.
(2) Alciopa Reynaudii, Aud. et Edw. De l ’Oce'an atlantique. — Le
prétendu Nais , Rathke, Soc. d’hist nat. de Copenh-, V , prem. part.,
lp. m , f. 15 , pourrait bien être une alciope.
DORSIBRANCE’fîS. 200
L e s S p iO. Fab. et Gmel.
Ont le corps grêle , deux très longs tentacules qui ont
l’apparence d’antennes, des yeux à la tête, et sur chaque
segment du corps une branchie de chaque cote en forme
de filament simple. Ce sont de petits vers de la mer du
Nord qui habitent des tuyaux membraneux (1).
L es S y l l is . . Sav.
Ont des tentacules en nombre impair, articulés en chapelets,
ainsi que les cirrhes supérieurs de leurs pieds, qui
sont fort simples et n’ont qu’un paquet de soies. Il paraît
qu’il y a des variétés relativement a l’existence de leurs
mâchoires (a).
L es G lycères. Sav.
Se reconnaissent à ce que leur tête est en forme de pointe
charnue et conique, qui a l'apparence d’une petite corne,
et dont le sommet se divise en qualfe très petits tentacules
à peine visibles. La trompe de quelques-unes a encore des
mâchoires ; on dit qu’en d’autres on ne peut l’apercevoir
(3).
L es Nephthys, C u v .
Avec la trompe des phyllodoces, manquent de tentacules,
et ont à chaque pied deux faisceaux de soies très séparés,
entre lesquels est un cirrhe (4).
(1) Spio seticornis, Ott., Fabr., Berl., Sxshr., V I , v$ 1 7: Spio jftlicornis
, ib., 8-12. Les P olydores, Bosc., vers., I , v , 7 , me paraissent
appartenir à ce genre. Speio, nom d une nereide.
(a) 1Syllis monilaris, Sav., Eg., Annel., IV, f. 3 , copie Dict. des Sc.
nat. N. B. Le Nereis armillaris , Müll., vers., pl, ix , dont M. Savigny,
sans l’avoir vue , propose de faire un genre qu’ il nomme Lycastis, a des
tentacules et des cirrhes en chapelets comme les syllis ; mais ses tentacules
sont représentés en nombre pair. Elle a aussi besoin d’ un nouvel examen.
(3) Nereis alba, Müll., Zool., Dan,, ix xn , 6 , 7 ; — Gïyc. Meckelii,
Aud. et Edw., Littor. de la France, Annél., pl. vi, fig. 1.
(4) Nephdiys hombergii, Cuv,, représ, dans le Dict. des Sc. nat.