9 ° GASTÉROPODES
rence légère de canal, et ressemble tout-à-fait à celle d’une
patelle, si ce n est que son sommet est sur l’arrière (1).
L es Sigarets. (Sigaretus. Adans.)
Ont la coquille aplatie, à ouverture ample et ronde,
à spire peu considérable, dont les tours s’élargissent
très vite et se voient par dedans , et cachée pendant
la vie dans l ’épaisseur d’un bouclier fongueux qui
la déborde de beaucoup, ainsi que le pied, et qui est le
véritable manteau. On remarque en avant de ce manteau,
une échancrure et un demi-canal qui servent à
conduire l ’eau dans la cavité branchiale, et quLforment
un passage à la famille suivante; mais dont la coquille
ne porte aucune empreinte. Les tentacules sont coniques
et portent les yeux a leur base extérieure; la verge du
mâle est très grande.
Nous en avons quelques espèces sur nos côtes.
_Les Coriocelles. (Coriogella, Blainv.)
Ne sont que des sigarets dont la coquille est cornée et
presque membraneuse, comme celle des aplysies (2).
L es C ryptostomes. (Cryptostoma. Blainv.)
Ont une coquille assez semblable à celle des sigarets,
portée avec la tetç et 1 abdomen qu’elle recouvre sur
un pied quatre fois plus grand, coupé carrément en
arrière, et qui produit en avant une partie charnue
et oblongue/qui fait près de moitié de sa masse. L ’animal
même a la tête plate, deux tentacules, un
large peigne branchial au plafond de sa cavité dorsale; 1 2
(1) Siphonaria Iristensis, Sow., loc. cit.
(2) La Coriocelle noire, Blainv. Malac., X L I I , f. 1. Ce mollusque
n’ est pas dépourvu de coquille, comme l’a cru l’auteur du genre; mais
elle est mince et flexible.
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la verge sous le tentacule droit ; mais je ne lui vois pas
d’échancrure au manteau (1).
La troisième famille des gastéropodes pectini-
brauches, ou
L es BUCCINOIDES ,
A une coquille spirale, dont l’ouverture auprès
dé l’extrémité de la columelle, une échancrure ou
un canal pour le passage du syphon, ou tuyau qui
lui-même n’est qu’un repli prolongé du manteau.
Le plus ou moins de longueur du canal, quand il
existe , le plus ou moins d’ampleur de l’ouverture et
les formes de la columelle, donnent leur division
en genres, que l’on peut grouper diversement (2).
L es Cônes, vulg. Cornets. ( Conus. L. ) (3)
Ainsi nommés de la forme conique de leur coquille ;
la spire, ou tout-à-fait plate ou peu saillante, forme
la hase du cône ; sa pointe est à l’extrémité opposée ;
l ’ouverture est étroite, rectiligne ou à peu près, étendue
d’un bout à l ’autre, sans renflement ni plis, soit au
bord, soit à la columelle. L ’animal est d’uné minceur
proportionnée à l’ouverture qui lui donne passage; ses 1
(1) Outre l’espèce du Muséum britannique {Cr. leachii, Blainv.), Malac.
, X L I I , 3, nous en avons une (Cr. carolinum , Nob.) envoyée de la
Caroline par M. L’Herminier.
(2) Ce sont les P aracéphalophores dioïcjues syphonobranches de M. de
Blainville.
(3) M. de Blainville réunifies Cornets, les Porcelaines, les Ovules,
les Tarières et les Colntes , en une famille qu’il nomme A xgyostomes.
En plaçant ici ces genres à ouverture étroite , nous n’entendons point
précisément les rapprocher de la famille précédente; mais seulement les
présenter les premiers, comme ayant les caractères les plus saillants parmi
ceux à sypbon