est souvent très épaisse, en forme de sacs, fermés de toute
part, excepté à deux orifices qui répondent aux deux
tubes de plusieurs bivalves, et dont l’un sert de passage
à l ’eau , et l ’autre d’issue aux excréments. Leurs
branchies forment un grand sac, au fond duquel est la
bouche, et près de cette bouche est la masse des viscères.
L ’enveloppe est beaucoup plus ample que le manteau
proprement dit. Celui-ci est fibreux et vasculaire; on y
voit un des ganglions entre les deux tubes. Ces animaux
se fixent aux rochers et aux autres corps, et sont privés
de toute locomotion; leur principal signe de vie consiste
dans l ’absorption et l ’évacuation de l ’eau par un de leurs
orifices; ils la lancent assez loin quand on les inquiète.
On en trouve en grand nombre; dans toutes les mers,
et il y en a que l ’on mange (1).
( i) Tout le genre Ascidia de 6m ., auquel il faut ajouter Y sise, gela-
tina , Zool. dan., xlui ; — Y Asc. pyriformis, ib ., clvi ; — le Salpa si-
p h o , Forsk., xlu i, C. y — l ’Ascidia microcos mus, Redi, opusc., I I I ,
Plane., app., Y I I , le même que VAsc. sulcala , Coquebert, Bullet. des
Sc., avr. 1797, I, 1 ; — l'Asc . glandiformis, Coqueb., ib. — IV. B . que
Y Ascidia canina, Midi., Zool. dan., lv, Asc. intestinales, Bohatsch., X,
4 ; peut-être même Asc . patula , Midi., lxv, et A . corrugata, id., txxix,
a , ne paraissent qu’une espèce. Il y a aussi quelques interversions de synonymie
, et en général, les espèces sont loin d’être encore bien déterminées.
M. Savigny, d’après ses observations et les miennes, a essayé de subdiviser
les Ascidies en plusieurs sous-genres ( dçms la deuxième partie de
ses Mém. sur les An. sans vert, Paris 1816), tels que
Les Cymthies dont le corps est sessile et le sac branchial plissé longitudinalement
; leur test est coriace :
Lés P halutisies qui diffèrent des précédentes parce que leur sac branchial
n’est pas plissé 5 leur test est gélatineux ;
Les Clave-lunes qui ont le sac branchial sans plis , ne pénétrant pas
jusqu’au fond de l’enveloppe, et dont le corps est porté sur un pédobcule ;
leur test est gélatineux ;
Les Boltexies dont le corps est pédiculé et l’enveloppe coriace.
11 prend aussi en considération le nombre et la forme des tentacules qui
entourent intérieurement l ’orifice branchial ; mais ces caractères, en'
SANS COQUILLES. 1 6 7
Q u e lq u e s e spèces so n t rem a rq u a b le s p a r le lo n g p é d o n c
u le q u i le s su p p o r te (1).
La deuxième famille des acéphales sans coquille,
L es AGGBÉGÉS,
Comprend des animaux plus ou moins analogues
aux ascidies, mais réunis en une masse commune,
de sorte qu’ils paraissent communiquer organiquement
ensemble , et que sous ce rapport ils sembleraient
lier les mollusques aux zoophytes ; mais ce
qui, indépendamment de leur organisation propre,
s’oppose à cette idée , c’est que , d’après les observations
de MM. Audouin et Milne-Edwards, les
individus vivent et nagent d’abord séparés, et ne
se réunissent qu’à une certaine époque de leur vie.
Leurs branchies forment, comme dans les ascidies,
un grand sac que les aliments doivent traverser
avant d’arriver à la bouche ; leur principal ganglion
est de même entre la bouche et l’anus ; la disposition
des viscères et de l’ovaire est à peu près semblable
(2).
partie anatomiques, ne peuvent être encore appliqués avec sûreté à un
grand nombre d’espèces.
M. Makleay ( Trans. Lin,, X IV , 3e part.) , en établit encore deux
autres, Cystingia etDENDRODOA, fondés sur des caractères de même nature.
(1) Ascidia pedunculata,'Eâ.w., 356; et Asc. clavata ou Vorticella
boltenii. Gm.
(2) C’est M. Savigny qui a fait connaître récemment l’organisation
singulière de toute celte famille , que l’on confondait autrefois avec les
Zoophytes proprement dits. En même temps, MM. Desmarets etLesueur
faisaient connaître la structure particulière des Bolrylles et des Pyro-
somes. Voyez l’excellent travail de M. Savigny, dans ses Mémoires sur
les animaux sans vertèbres, deuxième partie, premier fascicule.