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porter des veux à quelques observateurs. Cet organe
tournant ne sert pas à conduire les aliments
vers la bouche; on pourrait soupçonner qu’il a
quelques rapports avec la respiration (1).
L es F urculaires. (F urcülaria. Lam.) Vulgairement
RotifÈres proprement dits.
Ont le corps sans armure; la queue composée d’articulations
qui rentrent les unes dans les autres et terminée
par deux filets.
C’est sur l’une d’elles ( la Furculaire ou le Rotifère des
toits), que Spallanzani a fait ses fameuses expériences de résurrection.
Couverte de poussière dans les gouttières, elle se
dessèche de manière à reprendre après plusieurs semaines
la vie et le mouvement si on l’humecte d’un peu d’eau. ,
L es T richocerques , Lam. ne me paraissent différer des
furculaires que par un peu moins de développement de leurs
organes vibratiles (2).
Les Vagi nicoles, Lam.
Paraissent des trichocerques enveloppées d’un étui transparent;
mais il y a lieu de craindre quelque illusion d’op-
' tique (3).
Les T ubicolaires. (Tubicolaria. Lam. )
Ne différent des furculaires que parce qu’elles se
tiennent dans de petits tubes, qu’elles construisent
avec des molécules étrangères , mais qui ne font point
partie de leur corps, comme ceux des polypiers. Leur
( 1) V o y e z , sur ^organisation de ces animaux, le mémoire de M. Du-
troehet, Ann. du Mus., X IX , p. 355.
(2) , Trichoda paxillum, Müll., X X IX , 9-12; Encycl., X V , 19-20 ;
— Trick. longicauda , Müll. , X X X I , 8-10.
(3) Tricli. innata. ; — Tr. ingen ita— Tr. inquilina , Müll.
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organe rotatoire se montre cependant hors du tube à
peu près à la manière de la tête des polypes.
Nous en avons une assez commune sur les conferves
de nos mares ( Vortieella tetrccpetala , Blumenb). Dutro-
chet, Ann., Mus., XIX, xvin , 1-10, dont l’organe rotatoire
est divisé en quatre lobes.
L es Brachions. (Brachionus. Müll. )
Avec des organes rotatoires et une queue à peu près
semblables à ceux des furculaires, portent une espèce
de bouclier membraneux ou écailleux qui leur couvre
le dos, comme celui de certains monocles.
D E U X IÈ M E O R D R E .
LES INFUSOIRES HOMOGÈNES.
Dont le corps ne montre point de viscères ni
d’autres complications, et ne présente souvent pas
même une apparence de bouche.
La première trib u ,
Comprend ceux qui, avec un corps gélatineux,
plus ou moins contractile dans ses diverses parties,
offrent encore pour organes extérieurs des cils plus
ou moins forts.
On les nomme ÜRCÉOLAIRES, Lam., quand ils ont
la forme d’un cornet, d’où sortent les cils comme dans
les polypes appelés vorticelles ; T r iCHODES, quand avec
un corps plat ces cils sont à une extrémité; L eucophres ,
quand ils entourent tout le corps; K é r o n e s , quand il
y en a quelques-uns de gros et représentant des espèces
de cornes; Him an to pe s , quand ces prétendues cornes
s’alongent en espèces de filets.