et on ne leur voit ni dents, ni tentacules, ni yeux.
L ’extrémité postérieure manque non-seulement des branchies
, mais encore des paquets de soie qui garnissent le
reste du coi'ps; il n’existe de cirrhe à aucun anneau du
corps.
L’espèce connue, Arénicole des Pécheurs, Lam., ( Lum-
bricus marinus, L. ) Pall., Nov., Act., Petr. Il, i, 19-29,
est très commune dans le sable des bords de la mer, où
les pêcheurs vont la chercher avec des bêches, pour s’en
servir comme d’appât. Elle est longue de près d’un pied,
de couleur rougeâtre, et répand, quand on la touche, une
liqueur jaune abondante. Elle porte treize paires de branchies
(1).
L es Amphinomes. (A mphinome. Brug.)(2).
Ont sur chacun des anneaux de leur corps, une paire
de branchies en forme de houppe ou de panache plus
ou moins compliqué, et à chacun de leurs pieds deux
paquets de soies séparés, et deux cirrhes. Leur trompe
n’a point de mâchoires.
M. Savigny les divise en
Chloes. (C hloeia. Sav.)
Qui ont cinq tentacules à la tête et les branchies en forme
de feuille tripinnatifide.
La mer des Indes en produit une, Y Amphinome chevelue,
Brug. ( Terebella ftava, Gm, ) Pall., Miscell. VHI,
7-11, extrêmement remarquable par ses longs faisceaux
de soies couleur de citron, et par les beaux panaches pourpres
de ses branchies. Sa forme est large et déprimée *
elle porte une crête verticale sur le museau.
(1) Aj. Jlrznicol. clavala, Ranzani, de c ., I , p. 6 , pl. 1, f. i ; si
toutefois c’est une espèce distincte.
(3) Ce genre a été retiré avec raison par Bruguières, des A phrodjtes
de Pallas , et des T érebelles de Gmelin ; il est pour M. Savigny le type
d ’une famille qu’il nomme A mphinomes , et qui est aussi adoptée par ses
successeurs.
Et en
P léiones ( P leÏone. Sav. Amphinome. Blainv.)
Qui avec les mêmes tentacules, ont des branchies en forme
de houppes. Elles sont aussi de la mer des Indes, et il y en
a de fort grandes (1).
Il y ajoutelesEupHROSiNES(EuPHROSiNE, Sav, (2)), qui n’ont
à la tête qu’un seul tentacule, et dont les branchies en ar-
buscules, sont très développées et compliquées.
MM. Audouin et Edwards rapprochent des amphinomes
les Hipponoés , qui, dépourvues de caroncule , n’ontàcha^
cun de leurs pieds qu’un seul paquet de soies et un seul
cirrhe.
On en a une espèce du port Jackson, Hipponoe Gaudin
chaudii, Ann. des Sc. nat., t. XVIII, pl. vi,
Les Euniges. Cuv. (3).
Ont aussi des branchies en forme de panaches, mais
leur trompe est puissamment armée par trois paires de
mâchoires cornées différemment faites; chacun de leurs
pieds a deux cirrhes et un faisceau de soies ; leur tête
porte cinq tentacules au-dessus de la bouche, et deux
à la nuque. Quelques espèces seulement montrent deux
petits yeux.
La-mer des Antilles en a une de plus de quatre pieds de
(1) Terebella carunculata, Gm., Aphr. car., Pall., Miscell., V I I I ,
12-13 ; — Ter. rostrata , ib., 1 1 * 3 18 ; — Ter. complanata , ib., 19-26 ;
— Pleione alcyonia, Sav., Eg., Annél., II, f. 3.
(2) Euphrosine laureata, id ., ib ., f. 1 ; — E . mirtosa, id . , ib . , 3 .
N. B . C ’ est aussi près des amphinomes que d o it v en ir le gen re A ristéhie,
Sav. Eg., Annel., pl. 2 , f. 4 ; mais il n’est établi que sur un individu
mutilé.
(3) Eunice, nom d’une néréide dans Apollodore. M. Savigny en fait
le nom d’une famille et donne au genre le nom de L éodice. M. de Blain-
ville a changé ces noms, d’abord en Branehione’re'ide, et aujourd’hui en
JSere'idonte.