2 8 8 ACALÈPHES HYDROSTATIQUES.
pendus des tentacules, les uns coniques , les autres filiformes
(i).
Les Stéphanomies. ( Stephanomia. Péron.)
Paraissent une troisième combinaison , où les vessies
latérales qui , dans les physsophores propres , adhéraient
au haut de la tige , au-dessus des tentacules, se prolongent
sur sa longueur , et s’ y mêlent à des tentacules de diverses
formes (s*).
C’est à la suite des acalèphes hydrostatiques que
peuvent se placer
L e s D i p h y e s . (D i p h y e s . C u v . )
Genre très singulier, où deux individus différents
sont toujours ensemble , l ’un s’emboîtant dans Un creux
de l ’autre, ce qui permet cependant de les séparer
sans détruire leur vie propre. Ils sont gélatineux,
transparents , et se meuvent à peu près Comme les
méduses^ l ’emboîtant produit du fond de son creux
un chapelet qui traverse un demi-canal de l ’emboîté I
et paraît se composer d’ovaires , de tentacules et de suçoirs
comme ceux des genres précédents.
MM. Quoy et Gaymard y ont établi des divisions d’après
les formes et les proportions relatives des deux individus.
Ainsi dans
Les Diphyes propres,
Les deux individus sont presque semblables, pyramidaux, 1 2
(1) Pliyssophora filijormis, Forsk., X X X I I I5 F. Encycl., LX X X IX ,
12 j lemème que Jihizophrzaplanestoma , Péron, V o y ., X X IX , 3. Mais
MM.Quoy et Gaymard pensent que ces rhisophyses ne sont que des phys-
sopbores qui ont perdu leurs vessies late'rales.
(2) Stephanomia Amphitritis, Péron , Voy., X X IX , 5. Quant au Stephanomia
uvaria, Lesueur, il me paraît devoir être plutôt rapproché des
physsophores proprement dits. • • *
POLYPES. 2 8 9
avec quelques'poiutes autour de leur ouverture qui est à la
base de la pyt'amide (1).
Dans les Calées, l’emboîté a encore la forme pyramidale,
mais l’emboîtant est fort petit'et carré.
Dans les Abyles , l’emboîté est oblong ou ovale j l’emboîtant
un peu plus petit et en forme de cloche.
Dans les Cuboïdes , c’est l’emboîté qui est petit et en forme
de cloche ; l’emboîtant est beaucoup plus grand et carré. ,
Dans les Navicules, l’emboîté est en forme de cloche5
l’emboîtant aussi grand , mais en forme de sabot (2).
Il y en a encore plusieurs autres combinaisons.
QUATRIÈME CLASSE DES ZOOPHYTES.
LES POLYPES.
Ont été, ainsi nommés, parce que les tentacules qui
entourent leur bouche les font un peu ressembler au
poulpe, que les Anciens appelaientpo/jpus.La forme
et le nombre de ces tentacules varient; le. corps
est toujours cylindrique ou conique , souvent sans
au Ire viscère que sa cavité, souvent aussi avec un
estomac visible, auquel adhèrent des intestins ou
plutôt des vaisseaux creusés dans la substance du
corps , comme ceux des méduses ; alors on voit ordinairement
aussi des,ovaires. La plupart de ces animaux
sont susceptibles de former des êtres composés,
en poussant de nouveaux individus comme des bour-
(1) Bory-Saint-Vincent, Voyage aux îles d’Afrique.
(2) Voyez le Mém. de MM. Quoy et Gaira., Ann. des Sc. nat.,
tome X.