2 12 ANNÉLIDES
D’autres ont des soies très courtes (t).
On pourrait rapprocher de ce genre certaines annelideS
îappoitees jusqu ici aux lombrics, qui se fabriquent des
tubes de glaise, ou de débris, où elles se tiennent (s).'
L e s C l im è n e s . Savignv.
Paraissent aussi appartenir a cette famille. Leur corps
assez gros, de peu d’anneaux, porte sür la plupart une
rangée de soies fortes et un peu plus haut du côté dorsal
un faisceau de soies plus fines. Leur tete n’a ni tentacules
ni appendices. Leur extrémité posterieure est tronquée
et rayonnée, elles habitentaussi des tuyaux. (3)
La deuxième famille, ou celle
D e s ABRANCHES SANS SOIES,
Comprend deux grands genres, l ’un et l’autre
aquatiques. '
L e s S a n g s u e s . (H i r u d o . L ; )
Ont le corps oblong, quelquefois déprimé, ridé transversalement;
la bouche est entourée d’une lèvre, et
l ’extrémité postérieure munie d’un disque aplati, propres
1 un et 1 autre a se fixer aux corps par une sorte de
( 0 JVaïs vermicularis, G m , tioes., I l l .x cm , Ig ; - SÉ serpentina,
1 ., x c ii, et Mull,, IV. a-4 ; _ Lumbricus tubijex, Gm., Bonnet, vers
d eau douce, I I I , 9 , 10, Müll., Zool., dan., lxxx,v ; _ Lumbr. Linea-
fu i.M ü ll., Wûrm., I I I , 4-5.
(3) Lumbricus tubicola, Müll., Zool., dan., lxxv ; _ Lumbr. sabel-
lan s, ib., c iv, 5. M. de Lamarck les réunit avec le Nais lubifex et en ’
fan son genre T ubieex; mais il est nécessaire d’en faire un nouvel examen.
(d) Llym. amphistoma, Sav., Eg., Annél., pl. i , fig -— Cl lum
bricuiis Ot Fabr., Aud. et Edw., Littor. delà France, A n n ilflp l. x ,
ng. 1-6 Cl. Ebiensis , Aud. et Edw., ib., % . 8-12.
succion, et servant à la sangsue d’organes principaux de
mouvement; car après s’être allongée, elle fixe l’extrémité
antérieure et en rapproche l’autre qu elle fixe à
son tour pour porter la première en avant. Onyoit dans
plusieurs en dessous du corps deux séries de pores , orifices
d’autant de petites poches intérieures que quelques
naturalistes regardent comme des organes de respiration
bien qu’ils ^soient la plupart du temps remplis d’un fluide
muqueux. Le canal intestinal est droit, boursouflé d’espace
en espace, jusqu’aux deux tiers de sa longueur, où
il a deux cæcums. Le sang avalé s’y conserve rouge et
sans altération, pendant plusieurs semaines.
Les ganglions du cordon nerveux sont beaucoup plus
séparés qu’aux lombrics.
Les sangsues sont hermaphrodites. Une grande verge
sort sous le tiers antérieur du corps, et la vulve est un
peu plus en arrière. Plusieurs rassemblent leurs oeufs en
cocons,,enveloppés^d’une excrétion fibreuse (i).
On les a subdivisées d’après des caractères dont les principaux
sont tirés de leurs organes de la bouche.
Dans les Sangsues proprement dites (Sanguisuga. Sav. ) (a)
Le suçoir antérieur a sa lèvre supérieure de plusieurs
segments; son ouverture est transversale, et il contient
(1) Voyez Mémoires pour servir à l ’Hist. nat. des sangsues , par P.
Thomas ; un Mém, de M. Spix, parmi ceux de l’Acad. de Bavière pour
i 8 i 3 ; et un autre de M. Caréna, dans le vingt-cinquième vol. de l ’Ac.
de Turin ; mais surtout le Système des Annélides par M. Savigny et la
Monographie des hirudiriées, par M. Moquin Tandon, Montpellier,
1826, in-4°. Consultez aussi l’Essai d?une monographie de la famille
des Hirudinées, extrait du Dict. des Sc. nat., par M. de Blainvilie. Paris,
1827, in-8°, et Fart, S angsue de ce Dict. par M. Audouin.. ,
(2) M. de Blainvilie change ce nom en J atrobdeixa. V o y e z , sur les
diverses sangsues médicinales’, les fig. dejMM. Caréna, Acad, de Turin,
l. xxv, pl. x i , et Moquin-Tandon , pl, v.