5 2 2 INFUSOIRES
sible qu’une sorte de gélatine ténue, laquelle se des-*
sèche et ne laisse presque aucune trace, et où Ton n’a
pu encore observer de polypes ni d’autres parties mobiles.
On a dit que les éponges vivantes éprouvent une
sorte de frémissement ou de contraction quand on les
touche; que les pores dont leur superficie est percée
palpitent en quelque sorte; mais ces mouvements sont
contestés par M. Grant (i).
Les éponges prennent des formes innombrables, chacune
selon son espèce, comme d’arbustes, de cornets,
de vases, de tubes, de globes, d’éventails.
Tout le monde connaît Y Eponge usuelle ( Spongia offici~
nalis ), qui est en grandes masses brunes formées de fibres
très fines, flexibles, élastiques, et percées d’un grand nombre
de pores et de petits conduits irréguliers donnant les uns
dans les autres.
CINQUIÈME ET DERNIÈRE CLASSE DES ZOOPHYTES
ET DE TOUT LE RÈGNE ANIMAL.
LES INFUSOIRES.
On a coutume de placer à la fin du règne animal,
des êtres si petits, qu’ils échappent à la vue simple,
et n’ont pu être distingués que depuis que le microscope
nous a dévoilé en quelque sorte un nouveau
monde. La plupart présentent un corps gélatineux
, de la plus extrême simplicité, et ceux-là * (i)
d’être étudié. M. de Lamarck (an. sans v e r t, I I , 345 et suivants),
sera un excellent guide à cet égard.Consultez aussile Mémoire important
deM. Grant; Ann. des Sc. nat., tome X I , pl. xxi.
( i) MM. Andouin et Edwards adoptent l’opinion de M. G ran t, Ann.
des Sc. nat., X I , pl. xvi.
ROTIFÈÜES. 5*2 3
doivent en effet trouver ici leur place ; mais on a
aussi laissé parmi les infusoires des animaux beaucoup
plus compliqués en apparence, et qui ne leur
ressemblent que par leur petitesse et le séjour où
on les trouve d’ordinaire.
Nous en ferons un premier ordre, en insistant
toutefois sur les doutes qui subsistent encore relativement
à leur organisation (r).
IJ O RD R E P R EM IE R D E S IN F U SO IR E S .
LES ROTIFÈRES.
Se distinguent, comme nous venons de le dire ,
par une plus grande complication. Leur corps est
ovale et gélatineux ; on j distingue une bouche, un
estomac, un intestin, et un anus près de la bouche.
En arrière il se termine le plussouvent par une queue
diversement construite ; et en avant il porte un organe
singulier, diversement lobé, à bords dentelés,
et dont les dentelures exécutent une vibration successive
qui ferait croire que cet organe consiste en
une ou plusieurs roues dentées et tournantes. Une
ou deux prpéminences sur le cou ont même paru
( i) JV. B . La nature de mon ouvrage n’exigeant point que j ’entre dans
le détail infini de ces infiniment petits, et n’ayant point à leur égard
d’observations qui me soient propres, je ne puis que renvoyer à l’ouvrage
de M. R or j de Saint- Vincent, intitulé : Essai d’une classification des animaux
microscopiques, extrait du tome I I , Zoopliy tes de l’Encyclopédie
méthodique. Paris i8a6. Ces petits êtres y sont divisés en quatre-vingt-
deux genres.