Les Marteaux. (Malleus. Lara. )
Ont une simple fossette pour le ligament, comme
dans les huîtres, avec lesquelles Linnæus les laissait,
d’autant que leur coquille est de même inéquivalve et
irrégulière; mais ils se distinguent par une échancrure
à côté de ce ligament pour le passage d’un byssus.
L’espèce la plus connue (Ostrea malleus. L. Chenra.
VIII, lxx , 655, 656 ) , et qui est au nombre des coquilles
rares et chères , a les deux bouts de la charnière' étendus,
et formant comme une tête de marteau, dont les valves,
alongées dans le sens transverse, représentent le manche.
Elle vient de l’Archipel des Indes.
II y en a d’autres q u i, peut-être, ne sont que des jeunes,
où la charnière n’est point prolongée. Il ne faut pas les
confondre avec les vulselles (i).
Les Vulselles. (Vulsella. Lam. )
Ont à la charnière de chaque côté une petite lame
saillante en dedans, et c’est d’une de ces lames à l ’autre
que se porte le ligament, semblable d’ailleurs à celui
des huîtres. A côté de cette lame, est une échancrure
pour le byssus comme dans les marteaux.
La coauille s’alonge dans le sens perpendiculaire à la
charnière.
L’espèce la plus connue vient de la mer des Indes (a).
Les Pernes. ( Perna. Brug. )
Ont en travers de leur charnière plusieurs fossettes
parallèles, opposées d’une valve à l ’autre, et logeant
( i) O'slrea vulsella, Cliemn., V I I I , ix x , 65j , dont VOstrea anatina,
ib.„ 3 5 8 - 6 5 9 , n’est probablement qu’une variété accidentelle.
(z} Mya vulsella , Cliemn., VI, n , io- i i ; — V . spongiarum. Lam. ,
Sayig. Egypt. C o q ., pl. xiy-, fig. 2; — V . Hians, Lam.,'Say., ib., f. 3.
autant de ligaments élastiques; et leur coquille irrégulière
et feuilletée comme celle des huîtres, a du côté
antérieur, au-dessous de la charnière, une échancrure
par où passe le byssus. Linnæus les laissait aussi parmi
les huîtres (1).
On a récemment distingué des peines
Les Crénatules. :( Crenatüea. Lam. )
Qui, au lieu de fossettes transversales sur une large charnière
, en ont de petites ovales tout au bord, où elles occupent
peu de largeur. 11 ne paraît pas qu’elles aient de byssus.
On les trouve souvent logées dans des éponges (2).
On a cru pouvoir rapprocher des pernes quelques coquilles
fossiles, qui ont de même à la charnière des fossettes plus
ou moins nombreuses , se répondant et paraissant ainsi
avoir donné attache à des ligaments; ainsi
Les Gervillies. Defr.
Ont la coquille presque comme les vulselles; maisavec une
charnière en quelque sorte double; l’extérieure à fossettes opposées,
recevant autant de ligaments, l’intérieure garnie de
dents très obliques à chaque valve. O11 en trouve les empreintes
avec les amonites dans le calcaire compacte (3).
Les Inocérames. Sowerb.
Se font remarquer par l’élévation et l’inégalité de leurs
valves, dont le sommet se recourbe en crochet vers la charnière,
et dont la texture est lamelleuse (4)* * 1 2 *4
(1) Ostrea isognomum, Chemn., V I I , lix , 584 ; — O . perna, ib.,
58o ; — O . legumeu , ib., 578; — O. ephippium, ib., t y u i , 576; —
O. myûloïdes, Herm., nat. de'Berl., Schr., I I , ix , 9.
(2) Ostrea picta, Gm., Chemn., V I I, lv i i i , 5^5, ou Crenatula pha-
sianoptera, Lam., Encyfcl. method., test., q L 2 16 , f. 2; — Crenatula
avicularis, Lam. , Ann. mus., I I I , pl. n , f. 3 , 4» — Cr. mytiloïdes,
id., ib., f. 1 et 2. Voye z aussi la grande Descr. de l’Eg., coq., Pl. su.
|B) Gervilia scrlenoïtles, Defr., Blainv., Malac., lxi , 4 -— éî. per-
noïdes , Deslonchamp, soc. lin. du Calvados , 1. 116. — G. siliqua, id.,
ib . , etc.
(4) Jnoceramus cpncentricus, Parkins ,' Cuv., Ossem. foss., I I , pl. v i,
f. 1 1 ; — In . Sulcatus, id. , ib. , f. 12.'