bords peuvent se resserrer comme une bourse, et au fond
duquel est un tubercule percé d’un orifice qui est peut-
être la bouche, et surmonté d’une membrane frangée.
La face inférieure du pied est lisse et sert à ramper
comme dans les autres gastéropodes.
Cet animal porte uné coquille pierreuse, plate, irrégul
i è r e m e n t arrondie, plus épaisse dans le milieu, à bords
t r a n c h a n t s , marquée de stries légèrement concentriques.
On l’avait crue d’abord attachée au pied, mais des observations
plus récentes établissent qu’elle est sur le manteau,
et à la place ordinaire (i).
C IN Q U IÈ M E O RD R E D E S G A S T É R O P O D E S ,
LES HÉTÉROPODES, Lam. (2)
Se distinguent de tous les antres parce que leui*
pied, au lieu de former un disque horizontal, est comprimé
en une lame verticale musculeuse, dont ils se
servent comme d’une nageoire ^ et au bord de laquelle,
dans plusieurs espèces, une dilatation en
forme de cône creux, représente le disque des autres
(1) L ’échantillon du Muséum britannique décrit par M. de Blàinvillte
( Bullet. pliil., 1819, p. 178), sous le nom de G astroplax, a en effet la
coquille attachée sous le pied , et il est difficile de deviner par quel artifice;
cependant le manteau est si mince qu’il a bien l’air d’avoir été protégé
par la coquille. M. Reynaud vient d’en rapporter un individu qui a
perdu sa coquille ; mais où il semble que l’on aperçoit des traces des membranes
qui l’attachaient au manteau, et néanmoins il n’y a point dé restes
de muscles qui s’y soient fixés. Oh trouve aussi une coquille semblable
dans la ^Méditerranée, mais on n’ en a point encore observé l ’animal.
(2) M- 3e Blain,ville fait des Hétéropodes une famille qu’il nomme
Nectopodes, et les réunit dans son ordre des Ntjceïobranches, avec
une autre famille qu’il nomme Ptéhopodès , et qui ne coinprend de mes
ptéropodes que la Umacine. Il y joint, sur je fie sais quelle cônjecturej,
I’Argovaute.
riÉTÉROPODËS.
I , \ ' At
ordres. Leurs branchies forméês de lobes en forme
de plumes, sont situées sur l’arrière du dos, dirigées,
en avant, et immédiatement derrière elles, sont le
coeur et un foie peu volumineux, avec une partie
des viscères et les organes internes de la génération.
Leur corps, de substance gélatineuse ettransparenle
doublée d’une couche musculaire, est alongé, terminé
le plus souvent par une queue comprimée.
Leur bouche a une masse musculaire , et uné
langue garnie de petits crochets; leur oesophage
est très long; leur estomâh mince; deux tubes
proéminents au côté droit du paquet dés viscères,
donnent issue aux excréments et aux oeufs ou au
sperme. Leur natation se fait d’ordinaire le dos en
bas et lepied en haut ( j ). Ils peuvent gonfler leur
corps en le remplissant d’eau d’une manière qui
n’est pas encore bien éclaircie.
Forskal les comprenait tous sous son genre
Pterotrachea,
Mais on a dû les subdiviser.
(i) Cette manière de nager ayant fait croire à Pérou, que la lame natatoire
est sur le dos, et le coeur et les branchies sous le ventre , a donné
lieu à beaucoup d’erreurs sur la place qui appartient à ces animaux. La
seule inspection de leur système nerveux m’avait fait juger, dans mes Mémoires
sur les mollusques , qu’ils sont analogues aux Gastéropodes. Une
anatomie plus complète, faite depuis, et celle que M. Poli en donne
dans son troisième volume , ont parfaitement confirmé cette conjecture.
Le fait est que les Hétéropodes diffèrent peu des Testibranches. et toutefois
M. Laurillard croit leurs sexes séparés.