
 
		Q U A T R IÈ M E   O RD R E   D E S   G A S T É R O P O D E S , 
 LES  TECTIBRANCHES  (i). 
 Ont  les branchies  attachées  le  long du côté  droit  
 ou  sur  le dos,  en  forme  de  feuillets  plus  ou moins  
 divisés, mais non symétriques; le manteau les recouvre  
 plus ou moins ,  et contient presque toujours dans  
 son épaisseur une petite  coquille.  lisse rapprochent  
 des Pectimbranches par la  forme des  organes  de  la  
 respiration,  et vivent, comme eu x ,  dans les  eaux  de  
 la mer ;  mais  ils  sont  tous hermaphrodites  , comme  
 les N ü d i b r a x c h e s  et les P u l m o n é s . 
 L e s  P l e u r o b r a n c h e s .  (  P l e u r o b r a n c h u s .  C u v .  ) 
 Ont  le corps également débordé.par  le manteau et par  
 le pied,  comme s’il  était entre  deux boucliers.  Le manteau  
 contient,  dans  quelques  espèces,  une petite  lame  
 calcaire  ovale,  dans  d’autres,  une  lame  cornée;  il  
 est  échancré  au-dessus  de  la  tête.  Les  branchies  sont  
 attachées  le  long  du  côté  droit  dans  le  sillon  entre  le  
 manteau  et  le  pied,  et  représentent  une  série  de  pyramides, 
   divisées  en  feuillets  triangulaires.  La  bouche, 
   en  forme  de  petite  trompe ,  est  surmontée  d’une  
 lèvre  échancrée  et  de  deux  tentacules  tubuleux  et  
 fendus ;  les orifices  de  la  génération  sont  en  avant,  et  
 1 anus  en  arrière  des branchies.  Il  y a  quatre  estomacs,  
 dont  le  second  est  charnu,  quelquefois  armé  de  pièces 
 (i)  M.  de Blainville  a  donné  à  cet  ordre  le  nom  de  M onopeedro-   
 s r a n c h e s . 
 osseuses,  et  le  troisième  garni  à  l ’intérieur  de  lames  
 saillantes  longitudinales;  l ’intestin  est  court. 
 11  y  en  a  diverses  espèces  dans  la  Méditerranée  aussi  
 bien  que dans l’Océan,  dont  quelques-unes grandes  et de  
 belles  couleurs  (i). 
 L e s   P l e u r o b r a n c h æ a .  Meckel.  ( P l e u r o b r a n c h id iu m . 
 Bl.  ) 
 Ont  les  branchies  et  les  orifices  de  la  génération  
 placés  comme  dans  les  pleurobrancbes ;  mais  l ’anus  est  
 au-dessus  des  branchies ;  les  rebords du manteau  et  du  
 pied  ne  font que  peu  de  saillie,  et  sur  le  devant  du  
 manteaii  sont  quatre  tentacules  courts,  distants,  et  
 faisant  un  carré  qui  rappelle  le  disque  antérieur  de*  
 acérés.  Je  ne  leur  trouve  qu’uni  estomac,  qui  n’est  
 qu’une  dilatation  du canal,  et  â  parois minces.  Un  organe  
 glanduleux  très  divisé  s’ouvre  derrière  les  orifices  
 génitaux;  ils  n’ont  point  de vestige  de coquille. 
 On  n’en  connaît  qu’un  de  la  Méditerranée  ( Pleuro-  
 branchoea Meckelii), Leve, jDiss.  de pleur.  ,r  i 8i3  (2). 
 (1)  Pleurobranchus Peronii, Çuv., Ann. Mus., V , x vm ,  1 ,2 5   —  P L   
 luberculalus, Meckel . morceaux d’anat.  comp.,  I, v ,  33*4° ;  et quelques  
 espèces  nouvelles  telles  que  Pleur,  oblongus,  Descr.  de  l ’Eg.,  Moll,  
 gaster., pl.  3 ,  f.  1 ; —   P L   aurantiacus,  id .,  Risso ,  Hist. nat.  hier., IV   ,  
 pl.  1 , f .  8;  —   P l.  luniàeps ,  Cuv.;  —   P L  Forskalii,  Forsk.,  pl.  xxvm ,  
 et  Leuckard ,  ap.  Ruppel.  ,  An.  invert.,  pl.  v ; —  P l .  citrinus,  ib .,  
 f.  1. 
 Legenre L ameelaria , Montag.,  Trans.  linn., X I ,  pl.  xn ,  f.  3  et  4  ■>  
 ne me parait différer des  pleurobranches  par  rien  d’essentiel,  non  plus  
 que celui  des Berthelles ,  Blainv.,  Malac.,  pl.  xlui , f.  i . On  distingue  
 seulement  ce  dernier,  parce  que  le manteau  n’est pas  échancré au-dessus  
 de la  tête,  comme,  dans  beaucoup de  pleurobranches.  Le  P l.  oblongus  
 y   appartiendrait  et même le P L   luniceps. 
 ' (2) C’est  le genrepleurobranchidie  de Blainv., Malacol., pl.  xr.ni, f.  3 ;  
 mais  non  pas,  comme  il  le  croit,  le  Pleurobranchus  lubcrculatus  de  
 Meckel.