326 INFUSOIRES
La deuxième trib u ,
Offre ceux qui n’ont point d’organes extérieurs
visibles, si ce n’est tout au plus une queue.
L es Cergaires. (Cercaria. Müll. )
Ont leur corps ovale en effet terminé par un filet. A
ce genre appartiennent entre autres les animalcules qui
se montrent dans le sperme de divers animaux, et sur
lesquels on a fondé tant d’hypothèses bizarres.
Quand ce filet est fourchu , comme il arrive quelquefois ,
M. Delamarck nomme ces animaux F u rco ce rq u e s .
L es Vibrions. ( Vibiiio. Müll. )
Ont le corps grêle et rond comme un petit bout de
til.
C’est à ce genre qu’appartiennent
Les prétendues Anguilles de la colle et du vinaigre. ( Vib.
glutinis et aceti.) Ces dernières se distinguent souvent à l’oeil
nu. On prétend qu’elles changent de peau, qu’elles ont des
sexes , font des petits vivants en été, et des oeufs en automne.
La gelée ne les fait point périr. Les premiers paraissent dans
la colle de farine délayée.
L es Enchelides. (E nchelis. Müll.)
Ont le corps oblong, plus mou, moins déterminé que
les vibrions.
Les Cyclides ( Cyclidium ) l ’ont plat et ovale ; les
Paramèces, plat et oblong; les K olpodes, plat et sinueux;
les Gones, plat et anguleux; les Bursaires ,
creux comme un sac.
Les plus singuliers de tous sont
L es Protées. ( Proteus. L. )
On ne peut leur assigner de forme déterminée; leur
HOMOGÈNES. 32 7
figure change â chaque instant, et prend successivement
toute sorte de circonscriptions, tantôt arrondi et ramassé,
tantôt divisé et subdivisé en lanières de la ma
nièx’e la plus bizarre (1).
L es Monades. (Monas. M ü ll.)
Ressemblent, au microscope, à de petits points qui se
meuvent avec beaucoup de vitesse, quoique sans aucun
organe apparent de mouvement.
L es Volvoces. ( V olvox. )
Ont un corps globuleux et tournant sur lui-même ,
renfermant souvent des globules plus petits qui doivent
sans doute en propager la race.
(,i) Proteus difftuens, Roes., I l l , c i; Encycl., I , 1 , a-m; — P roi.
tenax, Müll., Inf., I I , i 3- i 8 ; Encycl., 1, 2 , a-f.
Voyez au reste sur tous ces animaux, l ’ouvrage posthume d’Othon-
Frédéric Müllér, intitulé Jtnimalcula infusoria, dont les planches ont
été copiées dans l ’Encyclopédie méthodique. Consultez aussi le Ille tome
de Roesel, e t , pour la classification , l ’ouvrage cité de M. Bory de Saint-
Vincent.
EIN DU TOME TROISIÈME ,