Néanmoins les uns ont, comme les biphores, une
ouverture à chaque extrémité.
Tels sont
L e s B o t r y l l e s ( B o t r y l l u s . G æ r t n . )
Qui sont de forme ovale, fixés sur divers corps et réunis
à dix oudouze comme des rayons d’une étoile; les orifices
branchiaux sont aux extrémités extérieures des rayons,
et les anus aboutissent à une cavité commune qui est
au centre de l ’étoile. Quand on irrite qn orifice , un
animal seul se contracte; si on irrite le centre, ils se
contractent tous. Ces très petits animaux s’attachent
sur certaines ascidies, sur certains fucus, etc. (i).
Dans certaines espèc'es , trois ou quatre étoiles, paraissent
empilées l’une sur l’autre (2).
L es Pyrosomes (Pyrosoma. Péron.)
Sont réunis en très grand nombre pour former un
grand cylindre creux , ouvert par un bout > fermé par
l ’autre, qui nage dans la mer par les contractions et les
dilatations combinées de tous les animaux particuliers
qui le composent. Ceuy-ci se terminent en, pointe à l ’ey-
térieur, en sorte que tout le dehors du tube est hérissé ;
les orifices branchiaux sont percés près de ces pointes, et
les anus donnent dans la cavité intérieure du tube. Ainsi
1 on pourrait comparer un pyrosome à un grand nom-;
bre d étoiles de botrylles enfilées les unes à la suite des
autres, mais dont Fensemble serait mobile (3).
(0 y Desmarets et Lesueur, Bullet. des Sc., mai i 8 i5 ; _B otryllus
stellalus, Gærtner, ou Alcyonium Schlosseri, Gm.: Pall., Spicil,
Zool., X , îv, i - 5.
(2) Botryllus conglomérâtes, Gærtn., ou Alcyonium conglomeralum,
Gm.; Pall., Spie. zool., X , iv, 6.
(3) Voyez Desmarets et Lesueur, loc., cil.
SANS COQUILLES. 1 6 9
La Méditerranée et l’Océan en produisent de grandes
espèces, dont les animaux sont disposés peu régulièrement.
Elles brillent pendant la nuit de tout iJéclqt du phosphore
(1).
On en connaît aussi une petite , où les animaux sont
rangés par anneaux très réguliers (2).
Les autres de ces mollusques aggrégés ont, comme
les ascidies ordinaires, l’anus et l’orifice branchial
rapprochés vers la même extrémité. Tous ceux
qu’on connaît sont fixés, et on les avait jusqu’ici
confondus avec lesalcyons. La masse des viscères de
chaque individu est plus ou moins prolongée danslà
masse cartilagineuse ou gélatineuse commune , plus
ou moins rétrécie ou dilatée en certains points ; mais
chaque orifice représente toujours à la surface une
petite étoile à six rayons.
Nous les réunissons sous le nom de
POLYCLINUM (3) .
Les uns s’étendent sur les corps comme des croûtes charnues
(4).
D’autres s’élèvent en masse conique ou globuleuse (5) ,
(r) Plusieurs des Polyclinum et des Aplidium de Sav.
■ ta) Pyrosoma atlanticum, Pérou, Annal. Mus., IV, lxxii;— le Pyrop
some géant, Desmarets et Lesueur, Bull, des Sc , mai i 8 i 5, pl. 1, f. 1.
(3) Le Pyrosome glggant', Lesueur, Bullet, des Sc., juin x8 i 5, ,
p}. v , f. 2.
(4) C’est d’après le nombre des étranglements, c’est-à-dire le plus ou
moins de séparation de la branclne, de l’estomac et de l’ovaire , que
M. Savigny a formé ses genres Polyclinum., yiplidium, Didemnium, Eu-
oççlium , Diazona , Sigillina, elc. qu’il ne nous parait pas nécessaire de
cpnserver. Ici doivent encore, venir Y Alcyonium Jîcus, Gm. ; le Disto-
mus variolosus, Gærtn. ou Alcyonium ascidioïdes, Gm., Pall., Spiç.,
£ooî., X , iv, 7.
(5) Les Eucoelium, Sav. j les Distomus sont disposés de même.