Enfin nous citerons, comme autres affluents notables
du Nil, le Gouder et l’Agoul, qui arrosent le pays de
Gouderou, le Moguer, qui sépare le pays de Tchelléa
de celui d ’Hébantou, l’Ouelmal, qui prend sa source
dans le pays de Limou et borde le pays d’Amoro, enfin
la Didessa, qui est un cours d’eau aussi important
que la Djemma, et qui prend sa source par le 8° de
latitude nord, pour se jeter dans le Nil par le 11%
entre le 32° et le 33° de longitude est.
BASSIN DE L’AOUACHE.
L’Aouache prend sa source au pays de Metcha, dans
une p lain e , par 9° 10' latitude n o rd , et 36" 15'
longitude est. Jusqu’à 37° 20' longitude, elle court
dans une large vallée comprise entre deux chaînes
qui suivent la même direction, e s t-o u e s t, en y
déterminant, l’une le partage des eaux de la Djemma
et de l’Aouache, l’autre de l’Aouache et du Guibé
ou Godjobe. Dans cet in tervalle, elle b o rd e , sur
la d ro ite , les pays de Metcba, Betcho O reb , Sodo,
Gamodjé, Djillé, Keréyou, e t, sur la gauche, Ouata
Dalatchia, Ada, Bora Addo : entre Keréyou et Djillé,
elle traverse Aroussi. Tous ces districts sont en
plaine et ne sont accidentés que par des collines
basses. Leur niveau moyen est de 2 200 mètres; ils
sont extrêmement fertiles et bien peuplés. Entre le
37° et le 38° de longitude, l’Aouache tourne brusquement
au nord, et suit cette direction pendant 60 lieues,
en inclinant un peu à l’est dans la dernière partie
de son cours. Elle se jette alors dans un lac distant
de 12 lieues de la côte, et dont le niveau est
inférieur à celui de la mer Rouge. C’est à la pointe
extreme méridionale de la chaîne éthiopienne que
1 Aouache change de direction et coule à peu près parallèlement
au revers oriental de cette chaîne, dont elle
reçoit tous ses affluents ; sur l’autre rive (la rive droite)
elle n ’en a ,, suivant le major Harris, qu’un ou deux
sans importance. Mais, avant de tourner au n o rd , elle
reçoit sur cette même rive la Ouatira et la Kaléma, la
première prenant sa source au pied d’une montagne de
Betcho Ori, et la seconde dans les collines des Soddo;
elles se réunissent en plaine et vont porter à l’Aouache
la réunion de leurs eaux un peu au-dessous du passage
que l’on nomme Dabali. Les autres affluents de la rive
droite, dont nous ne connaissons pas les noms quoique
nous en ayons traversé d eu x , viennent du Gou-
raguié et du pays de Keréyou.
Les affluents de la rive gauche sont Fine F in ie , qui
sort du village du même nom, à la base du deuxième
gradin élevé au-dessus de la vallée, et qui est lui-même
la réunion de plusieurs petites rivières provenant
du versant méridional du plateau de Choa, telles que
Bollo, Tafo, Hakaky. La direction générale de ces eaux
est nord-sud.
LaGuermama, qui prend sa source à la base de la
descente de Lébou, sépare la tribu Bokane de celle de