verses divisions, qui sont relatives aux grands points de
vue sous lesquels l’homme peut être considéré ; e t, sans
nous attacher ici à une classification qui n ’est pas de
notre compétence, et qui serait hors de h e u , nous en
citerons deux, comme les plus tranchés : l’homme
examiné isolément, et l’ensemble des hommes, ou la
.société. Ils résument sans doute toutes le? observations
auxquelles la matière peut donner lieu. Le second
constitue une science d’abstraction, celle qui s’occupe
de la société indépendamment de ses membres:
nous avons cru devoir y consacrer l’Introduction
placée en tête de ce livre. Le premier n ’a pour objet
que l’homme; et s i, pour en avoir une connaissance
complète, on doit le suivre encore dans ses actes
sociaux, il n ’y peut être examiné qu’individuellement:
c’est à cette partie de la science qu’il convient sans
doute de donner le nom d’ethnologie, et c’est mainten
an t vers elle exclusivement que doit être tournée
notre attention.
Mais la nécessité où l’on se trouve d’étudier l’homme
fonctionnant comme être sociable fournit immédiatement
la méthode à adopter dans cette étude; car la
société le présente sous trois faces importantes, relatives
aux grands éléments dont elle-même se compose
: le citoyen, le membre de la famille et 1 individu
: distinctions qui nous permettront d’en mettre
en évidence d’autres qui sont fondées sur des considérations
d’un ordre tout différent. Chacun sait
qu’un des grands objets de l’ethnologie est de déterminer
la filiation des races ; e t, quoiqu’il faille restreindre
la question dans les limites de la possibilité,
elle présente encore un immense développement.
Elle puise ses éléments de solution dans deux classes
de faits, les faits historiques et les faits n aturels;
les premiers s’appuyant sur des textes souvent
discutahles, les seconds participant des divers degrés
d ’incertitude où sont la plupart des sciences dites naturelles,
surtout celle qui concerne l’organisation vitale.
Enfin les uns et les autres peuvent encore être rangés
suivant deux catégories, les faits traditionnels et les
faits observés. Or les faits historiques ou traditionnels
n ’ont trait pour la plupart qu’à des détails de moeurs ;
et il nous sera permis de les citer à propos dans les
deux premières divisions, tandis que les faits naturels
ou relatifs à l’organisation même de l’homme trouveront
naturellement leur place dans 1 examen de 1 individu.