TCHELGA , ALAFA ( OÎStriClS d e ).
Le grand district de Tchelga est situé sur le versant
septentrional de la chaîne qui entoure le bassin du
lac Tsana et qui fait le prolongement de celle du Ouo-
guéra; c’est dans ce district que l’Anguereb, affluent
du Gouangue, prend sa source.
On a très-peu de renseignements sur le district.
d’Alafa, qui est au nord de celui-ci.
BASSIN DE L’ABBAYE,
OU NIL BLEU.
Le Nil prend sa source dans le pays de Metcha, au
pied du mont Guiz. Il va d’abord du sud au nord en
traversant le district de Sekala, et pendant qu’il longe
l’Agâomédeur, il reçoit plusieurs ruisseaux de la
chaîne qui entoure le Metcha. Tournant à l’e s t, il
entre dans le lac Tsana, longe la presqu’île de Zaguié,
traverse le lac sans mêler ses eaux aux siennes, et
en sort à 3 ou 4 lieues au -d esso u s de la ville de
Kiratsa, dans la province de Koarata : son cours est
alors très-sensiblement incliné au sud, et persiste dans
cette direction dans tout l’intervalle où il sépare le
Béguémédeur du Godjam. Vers le onzième degré, il
dévie à l’est, commence à former la grande courbure
qui doit circonscrire le Godjam, et porter ses eaux
tout à fait à l’ouest, pendant l’espace de 4°. De l à , il remontera
au nord pouf rejoindre le Nil blanc à Kartoum.
11 est toujours profondément encaissé dans une fissure
abru pte, et il reçoit sur ses deux rives quantité d’affluents
dont quelques-uns réunissent les eaux de bassins très-
considérables. Il suffit de jeter les yeux sur le pays
entouré par le Nil et sur la disposition des cours
d’eau pour reconnaître que le centre de ce pays est un
plateau élevé qui se déverse de tous côtés vers la rivé
droite du fleuve. On voit une disposition toute contraire
dans les environs du lae Tsana, espèce d ’affaissement
volcanique en forme d’entonnoir, entouré
de hautes montagnes qui y font converger toutes leurs
eaux. Le lac Tsana doit être compris dans le bassin du
Nil bleu, qui se trouve ainsi déterminé, d’un côté par la
haute chaîne devl’Agâomédeur, assise sur le plateau du
Godjam et se reliant au nord à celle du Ouoguéra, de
l’autre par la chaîne qui part du Ouadela à l’est, et
vient aboutir à l’ouest aux montagnes du Béguéméd
eu r, déterminant ainsi le partage des eaux de l’Abyssinie
entre le nord et le sud.
Les affluents du Nil sont, à p artir de sa source :
Sur sa rive droite, Toule, Ahaya, Azouari, Tché,
Gued, Soa, Mouga, Betchet, Bagana, Yeda, Tcha-
moga, Godab, Beur, Fetame, Zendjini, Doura,
Bolessa.
Sur sa rive gauche , Guebati, Gota, Bachelo ( qui
forme u n bassin considérable), Djemma (u n des plus
grands bassins de l’Abyssinie), Koupiouté, Gouder,
Allaltou, Moguer, Ouelmal, et enfin la Didessa.