col du Tarenta, soit par la vallée de Choum-Faito et
Halaye, ou enfin par la vallée de Koumoile et Okoulé-
Gouzaye. Nous considérerons ces quatre voies comme
l e s embranchements d’une même route.
La seconde part d’Amphilah et conduit en quatre
jours à Ficho, au pied du plateau d’Atebi. Elle passe
par la plaine de Sel et à travers les tribus suivantes :
Galla Bada, Aora, Téro, Mokalé, Cheurette, Amolé,
A l l a e t R ô r o m e .
La troisième part de Eide et vient également aboutir
à Ficho.
La quatrième prend à la baie de Ras Beloul. Elle
passe d’abord par des tribus de Danakil, et la seconde
vallée qu’elle traverse est aride et b rûlante; mais^ dès
le gradin suivant, elle mène sur les bords rafraîchis
de la Koualima, et cette rivière suit jusqu’au pays de
ZÔbel. |
Au d e l à d e B a b - e l -M a n d e b , o n t r o u v e l a v o i e d e
Tedjoura, qui conduit au Choa, et q u i, quoique la plus
longue et la plus difficile , est cependant la plus suivie
après celle de Messoah. '•'-ÉfiÉÎk ' . Ait
Tout l’intervalle existant entre le plateau éthiopien
et la mer est habité par des tribus nomades, sauf le
bassin d’Aousa, qui est en culture, et les vallées supérieures
de ce bassin qui sont, pour la p lupart, occupées
par les Gallas. Quelques-unes de ces tribus nomades
ignorent même l’usage du pain, et ne se nourrissent
que de la it, de viandes et de racines : elles sont partagées
du nord au sud en quatre grandes divisions sous
les noms de Habab, Choho, Taltal et Danakil, lesquelles
sont subdivisées en un grand nombre de familles qui,
à quelques exceptions près, parlent toutes le même
langage.
Nous pourrions regarder comme suffisants, au point
de vue général, les renseignements fournis par le chapitre
cinquième de notre Relation, tant sur la physionomie
du vaste plateau éthiopien que sur la délimitation
de ses principaux bassins; c a r, pour aborder l’étude
particulière de chacun de ces derniers, il suffit sàns
doute d’avoir d ’abord fixé leur position relative. Ce que
nous allons ajouter n ’est donc qu’à titre de complément,
et se base indispensablement sur ce que nous
avons déjà dit.
Au sommet de la montée abrupte qui regarde la mer,
on trouve généralement de larges plateaux de sept à
huit lieues d’étendue; quelquefois le terrain va retomber
vers l’ouest en une pente non moins b rusque,
comme à Atebidéra; mais, le plus souvent, il se déverse
par une inclinaison beaucoup plus douce. A Dixan
ou à Halaye, le plateau est étroit et ne forme qu’une
crête aiguë; en d’autres endroits, dans l’Agamé par
exemple, il est fendu dans le sens longitudinal, et
encaisse un profond ravin : à partir du Ouodgérate,
de nombreuses chaînes lui sont superposées, et dirigent
généralement les eaux à l’ouest, dans des vallées
dont le sommet de q uelques-unes atteint jusqu’à
2400 mètres d’élévation.
Cette constitution règne au sud jusqu’au Ouadela; a
partir de là, le plateau s’étend en une immense plaine
qui s’abaisse insensiblement et sans grands accidents