K ouanta M o r e k e . — Viande séchée et pilée avec du
poivre rouge. On la fait bouillir dans le beurre.
Il y a encore d ’autres mets de viandes : on les nomme
anfilla, soukseko, nekèle, émeusse zeguene, teftefe,
seulse. Nous ignorons en quoi consistent ces préparations.
Voici les „viandes que les Abyssins ont coutume de
manger, outre celles de boeuf et de mouton :
Boor.
Âgazène.
Sessa.
Dokoula.
Defassa.
Ouadenché.
Ouala.
Tora.
Zota.
Midakoua.
Enchou.
Ouanesse.
Féko.
Ouetèlç.
Le buffle.
Le sanglier.
La chèvre sauvage.
La poule.
La perdrix.
La pintade.
Le pigeon.
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Les mets préparés avec du lait sont au nombre de
h u it, ainsi dénommés : aïbekébié, eurgoaïbe, aggote,
ouaguemète, lega aïbe, katégna, metata , galla kébié.
Les légumes sont : les lentilles, les pois, la graine
de lin grillée, réduite en farine et mise en bouillie, la
graine de sésame, les choux, les citrouilles, les haricots,
les fèves; d’autres encore particuliers au p ays, et dont
les noms sont : eubéche, déyo, elbète, bosséna, tazzo,
selguio, aote, selete, komeur, eudode, guebto.
Les racines sont :
1° Une espèce de pomme de terre qui ne se trouve
que dans le Godjam et quelques endroits duSémiène;
2° une espèce nommée elguebe; 3° sada: elle ressemble
à notre betterave; 4° ou chiche; 5° goulo; 6° tsabellé;
7° guemele ; 8° sama.
COSTUMES.
La cherhma ou la toge est la principale partie du
costume des hommes : c’est une large pièce de toile qui
sert aussi de monnaie ; elle est coupée en trois bandes,
rapprochées par deux coutures dans le sens de la largeur.
On la met en double. Elle simule ainsi une.espèce
de draperie que les naturels portent avec élégance
et de diverses manières, suivant les règles fixées par
l’usage dans certaines occasions, telles que pour paraître
devant un g ran d , servir à tab le , travailler,
combattre , etc.
La deuxième pièce est le souré, espèce de caleçon
qui descend jusqu’à quatre travers de doigt au-dessous
du genou , et se fixe aux hanches au moyen d un