là dans un profond rav in , vis-à-vis le district de Té-
goulette. Comme nous l’avons d it, c’est à la hauteur
de Dôba qu’elle tourne à l’ouest pour aller rejoindre le
Nil par 10° 10' latitude nord.
Le Choa s’abaisse en une pente douce vers le pays
Galla du sud-ouest, et la plaine q u ’il forme n’en
ferait qu’une seule avec celle qui aboutit au Nil,
n’étaient les profondes coupures qui donnent issue aux
eaux du bassin de la Djemma. Au sud,, la limite du
Choa est la ligne des montagnes qui va de la pointe du
Boulga à Garagorfou, en passant parMesseur Médeur
et Karaberake, ligne de partage des eaux entre le Nil
et l’Aouache.
Examinons les localités qui font partie du bassin
de la Djemma.
Les districts situés entre cette rivière et le Ouàntchite
sont occupés par des populations chrétiennes et parlent
amarah ; ceux de la rive gauche sont Angafa, Golba,
Messeur Médeur, Tcbangui, Motti, qui appartiennent
à la tribu Abitchou Galla, laquelle a été convertie au
christianisme par Sahelé Sallassé. Enfin, le revers
septentrional se compose d e ’Garagorfou, Moguère et
ChoaMéda.
Guéché, Sedi, Mamma Médeur, Menze, Ouaka,
Gour, Ouof Ouacha sont» situés sur les hautes terres
q u i régnent du sommet de la chaîne éthiopienne jusq
u ’à la fissure de la Djemma. Le seul arbre de ces
districts est le cosso. L’orge et le blé y sont cultivés.
On y trouve de bons pâturages et de nombreux bestiaux.
Les habitants se font des habillements de laine.
Les districts de Ouagda, Angolola, Mokatchite, Be-
resa, Gado, Garo, Sassit, Mofa et Débbé, quoique
appartenant encore aux régions élevées, sont cependant
situés plus bas sur la pente même du ravin de la
Djemma. Ils produisent un peu de th e ff, mais cette
culture n ’y réussit pas b ie n , tandis que celle du blé
et de l’orge y est très-productive. Les arbres sont rares;
on rencontre à peine quelques oliviers épars.
De l’autre côté de la Djemma est un vaste plateau
non interrompu, où les rivières coulent en plaine. Une
ligne formée par les montagnes de Fiché, Lébou, Garagorfou
, Moguère et Djarsodaga détermine le partage
des eaux entre le bassin de la Djemma et celui de
1 Aouache. Ce plateau est occupé par les districts Angafa,
Kao, Golba, Aouadjo, Messeur Médeur, Tchan-
g u i, Motti, Garagorfou, Moguere, Djarso, Choa Méda,
qui sont habités par des Gallas convertis au christianisme.
angolola (D istric t d e ).
Angolola, située par 9° 36' latitude nord et 37° 7'
longitude est, en est le chef-lieu. Cette ville est bâtie
sur un tertre de soulèvement, à trois milles environ de la
rivière Tchatcha : de cette élévation on peut apercevoir
toutes les déchirures du soi qui forment le ravin de
la Djemma. La butte d ’Angolola est analogue pour la
forme à celle de Montmartre ; elle domine une plaine
assez vaste qui s’arrête au ravin à l’ouest, et q u i , à
l’est, commence à s’élever au-dessus de Bollo Ouorkey.
On franchit alors une série de petites chaînes de collines