ville pendant un mois. L’endroit était, en effet,
des plus intéressants pour notre exploration:
ils étaient à même d’observer les zones de végétation
les plus extrêmes; ils pouvaient comparer
toutes les gradations entre les plantes, et généralement
toutes les productions des rives du
Taccazé, le point le plus bas sur la terrasse d’Abyssinie,
et celles des sommets du Sémiènè, qui en
ont la partie culminante.
Ils quittèrent Maye Tâlo le 20 juin Î840 pour
se rendre de compagnie à Aver Semakha, dans le
Chiré, en passant par Addosené, Maye Kessate,
Djama, la rivière Sarentia, Berra Ouahéya, la rivière
Taccazé, Adde Enketo, Maye Témène.
Ils restèrent à Aver Semakha dix jours , qui furent
des plus profitables pour les collections de
botanique; ils partirent ensuite pour cette fu-
' neste expédition du Mareb, qui devait coûter la
vie à l’infortuné Dillon et ruiner à tout jamais la
santé de M. Petit. Ils allèrent fixer leur station à
Adde Rorote, un peu au nord du district d’Addi
Abo , dans l’endroit où se font les grandes chasses
à l’éléphant et au rhinocéros. Pour y arriver, ils
avaient successivement traversé Adde Onfito ,
Adde Barime, Adde Bagaddi, Adde Kôkèbe ,
Addi Abo, Adde Guera, le mont Tchéna.
On verra quelle fut l’importance des richesses
naturelles que mes deux collègues* recueillirent
dans cette exploration,, dont on peut voir un
résumé dans le récit de M. Petit, chapitre X de
la Relation. . jgf
J’arrivai donc sur, ces entrefaites, accompagné
deM. Vignaud, qui venait se joindre à l’expédition
en qualité de dessinateur et de géologue; je
trouvai M. Petit à Belasse dans l’état qu’on a vu ;
je le fis transporter au couvent de Maye Bérazio,
et je me rendis à Maye Tâlo, ou je séjournai
un mois avec M. Vignaud. Nous en partîmes le
23 avril 1841 pour revenir auprès de M. Petit, qui
se trouva à peu près rétabli le 16 mai. Nous le conduisîmes
alors à Adoua ; mais sa santé ne lui permettant
pas encore de nous accompagner, nous
l’y laissâmes pour aller visiter Adder-bati, district
voisin du Mareb. Nous traversâmes la vallée de
Maye Tera, la montagne d’Addi Edmot, lé village
de Darotécli, la rivière Kororo, la vallée d’Amado,
le village d’Addi Tsada. Notre exploration ne
dura que quelques jours, et nous fûmes de retour
à Adoua le 2 juillet, en passant par Béeza,
Yéha et Mêmessa.
Le 5 octobre suivant j’allai seul au camp d’Ad-
digrate par Guendepta, Addi Krasse, Entitcho,
Bézet, Enamatso. Je restai cinq jours auprès d’Ou-
bié, après quoi j e me dirigeai vers le Ouodgérate par
l’itinéraire suivant : Ambatsion, Ouelèle, Don-
gollo, Aouzay Agoula, Tchéleukot, Afgole, An